L’Indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin termine l’année 2017 sur une progression de 19,39% !

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L’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin termine ainsi l’année en légère progres-sion, au cours d’un mois de décembre quelque peu inégal : la première quinzaine s’est soldée sur un recul de 1,1%, avant une remontée de 1,63 % ! En décembre, la moitié des 80 sociétés qui entrent dans la composition de l’indice sont en baisse. Finalement l’indice a connu une excellente année.

Le Cac 40 perd en décembre 1,13%, ce qui ramène sa hausse à 9,26% depuis le début de l’année. Le Cac 40 avait atteint ses plus hauts niveaux annuels début novembre, dépassant alors 5.500 points (il a fini cette année 2017 en clôture à 5312,56). Mais on peut se féliciter de sa troisième an-née consécutive de hausse, tout comme de son meilleur millésime depuis 2013 ; dividendes réin-vestis il a rapporté 12,73%. N’oublions pas que le Cac 40 a été créé il y a trente ans… On n’ajoutera que le Cac Mid & Small fait sensiblement mieux sur l’année 2017, gagnant 22%…

L’Indice Financier Européen IFE 15 s’est également quelque peu replié en décembre (-0,7%), mais sur l’ensemble de l’année il affiche une progression voisine de 9,5 %, la meilleure depuis quatre ans (avec 19,62%). Le Stoxx 600 progresse de 7,66% sur 2017, sa meilleure performance aussi des quatre dernières années…

2017 : une année boursière rassurante

Le constat est général, même si bien entendu, subsistent des disparités selon les pays et les sec-teurs économiques. Les perspectives économiques mondiales apparaissent davantage prometteuses. Cependant les investisseurs doivent être attentifs à une éventuelle hausse de l’inflation qui précipiterait un resser-rement monétaire des Banques Centrales. Des risques politiques sont bien présents en 2018, avec par exemple dès le 4 mars les élections législatives en Italie.

En Europe le bilan d’ensemble est plus que convenable. Le Dax allemand par exemple, dividendes réinvestis, a progressé de 12,50%, tout à fait comme le Cac 40 auquel il se compare ainsi. L’AEX néerlandais a gagné 12,7%, le Bel 20 belge 10,3%, l’Ibex 35 espagnol 7,4%, mais le FTSE MIB ita-lien a fait mieux (13,6%), comme le PSI 20 portugais (15,15%), ou l’Athex Composite grec (24,66%). Hors zone euro la Suisse a progressé de plus de 14% (SMI), mais le FTSE 100 britan-nique s’est limité à 7,63%. Il y a aussi le cas des Bourses en Europe de l’Est. L’indice polonais le Warschau Wig 20 affiche un bond en monnaie locale de 26,3%, ce qui correspond à 50% en dollars, plaçant la Pologne parmi les meilleures performances des Bourses mondiales. En dollars les autres Bourses d’Europe de l’Est profitent de circonstances favorables, la Bourse de la République tchèque comme celle de Hongrie ont gagné une quarantaine de % en dollars.

Ailleurs, les avancées boursières sont plus fortes aux Etats-Unis où le Dow Jones a grimpé de 25%, le Nasdaq de 28%. En Asie le Nikkei 225 japonais a progressé de 19%, à Hong Kong les indices ont gagné 36%… Tout cela est finalement réconfortant, et se justifie avec le maintien des taux d’intérêt bas. D’autres facteurs ont joué, comme la hausse récente – non réellement prévue – de l’euro face au dollar (à 1,202$ peu éloigné de son pic annuel de 1,2092), et la remontée du cours du pétrole (fin décembre 2017 le brent vaut 66,62$ le baril / au plus bas de l’année six mois plus tôt il cotait 45,27$). 2017 fut favorable aux matières premières.

Le retour de la croissance…

Oui la France se porte de mieux en mieux : en rythme annualisé la croissance se situe entre 2 et 2,5%. L’Insee reste optimiste au moins jusqu’en juin 2018 : la croissance en 2017 a été de 1,9%, puis sur un rythme semblable avec +0,5% au premier trimestre et + 0,4% au deuxième trimestre. Les entreprises devraient continuer à investir beaucoup, mais les capacités de production se tendent à un point tel que des tensions sur l’offre commencent à inquiéter, d’autant que la demande intérieure tire l’activité. Des employeurs se heurtent à des difficultés de recrutement alors même que le nombre de chômeurs reste élevé. Tout cela survient au moment où « le climat des affaires est à son point le plus haut depuis dix ans », selon Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee.

La France a de bonnes perspectives, mais la zone euro devrait faire un peu mieux, ce qui lui assu-rerait une progression du PIB de 2,3%.

Notre monde évolue

Nous allons connaître un changement d’époque : après la décennie de soutien massif à l’économie les banques centrales vont réduire leur aide, ce qui aura des incidences importantes sur le marché obligataire qui a bénéficié des politiques monétaires accommodantes avec les programmes d’achats de titres. Concrètement cela déboucherait sur une remontée des taux.

La fiscalité de l’épargne vient d’être revue pour favoriser l’investissement en Bourse et son attractivi-té. En France ces dernières années près de la moitié des particuliers ont quitté les marchés finan-ciers, mais la situation pourrait logiquement s’inverser. L’investissement en actions se révèlera plus intéressant comme le montrent les statistiques, en prenant en compte le montant du capital investi et les dividendes.

On se rappellera que sur le long terme les actions, même investies peu avant les crises financières, ont le plus souvent procuré des rendements réels positifs, mais il reste vrai que les taux de rendement interne observés en pourcentage, varient selon les placements et leurs durées de détention…

 

> Le graphique : évolutions mensuelles de décembre 1999 à décembre 2017

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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