En septembre l’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 a regagné 1,45% %, se trouvant ainsi ramené depuis fin 2019 à -7,5% !
L’indice CAC 40 a affiché 4803,44 points fin septembre en clôture, soit un repli de 2,91% durant ce mois, mais en trois trimestres le recul global est ressorti à 19,65% ! Les 5000 points ont bien été atteints et dépassés à quelques reprises, mais ils sont restés difficiles à maintenir.
Le Dow Jones Euro Stoxx depuis le début 2020 perd 12% en neuf mois, quand le SMI suisse baisse de 4,45%, l’indice AEX néerlandais de 8,5% et le Dax 30 allemand – calculé dividendes inclus – recule de 4,2% : l’opérateur Deutsche Börse a proposé de lancer une consultation pour faire passer de 30 à 40 le nombre de sociétés incluses dans le Dax, en l’accompagnant de conditions d’intégration davantage strictes… Cette proposition viserait aussi à faire oublier le scandale Wirecard qui a agité la place financière allemande en 2020. Réponse courant novembre prochain.
Opérateur des Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne, puis de la Bourse de Dublin et depuis l’an dernier de celle d’Oslo, Euronext a confirmé vendredi 9 octobre qu’il allait acquérir la Bourse de Milan, rachetée au London Stock Exchange Group (LSEG) dans le cadre de la fusion de celui-ci avec Refinitiv, pour 4,325 millions d’euros. Euronext a contracté une nouvelle dette de 1,8 milliard d’euros.
Ainsi 1800 sociétés seront cotées sur Euronext, dont 28 des 50 de l’indice Euro Stoxx 50. La capitalisation boursière combinée ressort à 4.4OO milliards d’euros. Euronext poursuit la diversification de ses activités, surtout dans la compensation et le trading obligataire. Comme l’a souligné Stéphane Boujnah, PDG, « Euronext sa devenir plus européen que jamais »…
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a démarré le 13 octobre. Ce virus entraîne dix mille morts en France chaque année, mais les chiffres qui seront observés cette année seront inhabituels avec un nombre de patients contaminés en Amérique Latine, en Afrique du Sud ou en Australie bien plus faible., compte tenu des mesures mises en place. Le port du masque et le lavage des mains nous protègent de la grippe, deux fois moins contagieuse que le Covid-19. Les deux virus vont cohabiter l’hiver prochain, mais les personnes fragiles – tout particulièrement – doivent éviter une double contagion.
Le projet de loi de finances 2021 est apparu hors norme. Il faut rappeler que le déficit a dépassé 10% du PIB en 2020, et connaîtra un rebond de 7,4% en 2021, davantage donc que la hausse de 6,9% prévue en juin.
Ce n’est qu’au premier trimestre 2022 que le PIB retrouverait son niveau de fin 2019, avec une différenciation sectorielle. L’évolution du marché du travail sera sur ce point déterminante sur la consommation des ménages.
L’Insee estime aussi qu’au quatrième trimestre 2020 le PIB va faire du surplace : l’aéronautique, le transport aérien, l’hôtellerie – restauration, ou la culture tournent encore à moins 20% de la normale, sans oublier que les nouvelles restrictions sanitaires ne conduisent pas les Français à consommer davantage.
La dette publique se stabilisera à 116,2% du PIB. Sur les 488 milliards de dépenses de l’Etat, 9% (52,8milliards) ont été jugées non neutres sur l’environnement.
Les économistes de la Banque de France avaient révisé pour 2020 une baisse de 8,7% du PIB, moins forte que celle anticipée en juin (-10,3%) .
Par ailleurs les comptes de la Sécurité Sociale se sont sans surprise fortement dégradés, ce qui va perdurer, à tel point que 140 milliards d’euros feront défaut pour boucler le financement des régimes de sécurité sociale entre maintenant et fin 2024 !
Fin juillet le plan massif de 750 milliards d’euros décidé par les chefs d’Etat et de gouvernement pour relancer l’économie européenne touchée par le Covid-19, a peiné à voir le jour, car des visions fort différentes opposent les Européens.
Les évolutions en bref
Le Président Macron ne s’était plus officiellement exprimé à la télévision française depuis le 14 juillet dernier à propos de l’épidémie. Mercredi 14 octobre le chef de l’Etat décide de revenir en première ligne, car certains ne comprennent pas forcément clairement ce qui se passe, et il faut en conséquence qu’une parole forte s’exprime.
Le chef de l’Etat fait l’annonce d’un couvre-feu d’au moins quatre semaines (de 21 heures à 6 heures) à partir de samedi prochain dans huit métropoles (Lyon, Grenoble et Saint-Etienne pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes) et l’Ile de France.
On se trouve cent jours après la nomination à Matignon du Premier Ministre Jean Castex, qui a subi depuis un recul de la confiance de 4 points…
En janvier prochain aussi, le Forum économique mondial change son calendrier habituel : abandonnant en janvier la station helvétique de Davos, il donne rendez-vous mi-mai dans la région de Lucerne, au lac des Quatre-Cantons. Bref le Forum mondial de Davos ne se tiendra pas à Davos pour « la Grande Réinitialisation », en souhaitant d’ailleurs – comme on peut le lire – que la réunion pourra avoir lieu « dans l’ère post-Covid-19, avec une reconstruction d’une société plus cohésive et durable »…
Terminons en citant les toutes dernières prévisions du FMI : en 2020, la récession en France atteint -9,8%, contre une moyenne de -8,1% en zone euro et -4,3% aux Etats-Unis. A l’inverse, à l’exception de la Chine, les pays émergents sont davantage touchés et leur marge de manœuvre est limitée, disposant à la fois de ressources moindres mais de contraintes plus lourdes.
Enfin faisons état du fait que Lyon vient d’être élue deuxième meilleure grande ville du monde 2020 par Conde Nast Traveler, derrière Kyoto. Soyons-en fiers.
Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin
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