L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Repli de 8,83% par rapport à fin 2019


L’indice iaelyon – Université Jean Moulin au premier trimestre 2020 a affiché un recul important de 27,1%. Au deuxième trimestre, il récupère 20,3%. Puis durant les deux mois d’été il regagne encore près de 4%, avant tout en août (4,03%), après un mois de juillet en infime recul (-0,07%). Bref en huit mois l’indice régional n’est plus qu’en repli de 8,83% par rapport à fin 2019.

Depuis plusieurs mois, à travers un grand nombre de pays de tous continents, le coronavirus s’est accompagné d’un nombre de victimes en nombre croissant, avec une réactivation de la crise ces dernières semaines.

Dans le monde, en milliers de décès depuis le début de l’épidémie on en dénombre 916, avec dans l’ordre :  Etats-Unis, premier pays (193), puis le Brésil (130), l’Inde (77), le Mexique (70), et le Royaume-Uni (41). En France on a recensé 30.893 décès.

La crise du Covid-19 a été propice à l’épargne, comme en font état les chiffres récemment publiés par la Banque de France sur les dépôts bancaires accumulés par les Français entre mars et juillet 2020, d’un montant de 85,6 milliards, un record. Le mois de juillet traduit d’ailleurs un tassement de cette tendance à l’épargne avec 15,8 milliards d’euros mis de côté, contre 17,1 milliards en juin, et même 19,6 milliards en mai. On reste très loin de la moyenne mensuelle enregistrée entre janvier 2017 et février 2020, soit 5,9 milliards d’euros !

Les Français ont constitué une épargne de précaution, après l’épargne forcée imposée par le confinement. Le gouvernement estime que le phénomène pourrait perdurer tant que les incertitudes sur l’emploi subsisteront : les cent milliards d’euros débloqués avec le plan de relance prévoient une enveloppe de 15 milliards pour contrer la montée du chômage. L’exécutif table aussi sur une croissance supplémentaire de 1,5% d’ici à fin 2021…

L’euro apparaît en forme, grâce à la confiance des investisseurs dans l’Europe. Dans l’environnement actuel, la valeur des devises fut chamboulée. Le grand perdant c’est l’euro, qui s’est apprécié contre la plupart des devises, notamment face au dollar américain… Il s’est stabilisé il y a peu aux alentours de 1,19$, au plus haut depuis dix-huit mois, après avoir passé même la barre de 1,20$ !

C’est un handicap pour les entreprises exportatrices qui doivent pour éviter de perdre des parts de marché à l’international, limiter leurs marges. Par ailleurs bien sûr les importations nous reviennent moins chères, ce qui réduit nos coûts de production. Les ménages pour l’heure en profitent, d’autant que l’appréciation reste progressive. Officiellement la Banque Centrale Européenne ne veut pas faire reculer l’euro. Malgré tout la parité euro-dollar est surveillée : les risques sont plus sur la déflation que sur l’accélération de la hausse des prix…

Pour 2020 la Banque de France prévoit une contraction du PIB de 8,7%, contre un recul estimé en juin dernier de 10,3%.

Par ailleurs les négociations ont repris à Bruxelles le 8 septembre pour conclure un accord commercial avant la fin de l’année pour l’après Brexit. Avec l’intention de renforcer la pression sur Bruxelles, Boris Johnson a fait savoir qu’un « no-deal » le contenterait si aucun accord n’était trouvé avant la mi-octobre ! Le Premier Ministre britannique affirme être prêt à détricoter l’accord de retrait conclu en 2019 (dans l’accord de divorce avec l’Europe), pourtant qu’il avait lui-même négocié et fait adopter par le Parlement. Précisons que l’Ecosse serait tentée par un nouveau référendum d’indépendance… Le débat continue.

Quel est le ressenti des Britanniques ? La situation économique est à maints égards si préoccupante que le Brexit apparaît comme un verre d’eau dans l’océan des problèmes générés par le coronavirus. Les négociations butent sur la pêche notamment, et les conditions de concurrence équitable. L’Union Européenne a lancé un ultimatum à Boris Johnson pour qu’il retire son projet de loi, mais quels sont les moyens de rétorsion ?

Les vingtièmes rencontres économiques d’Aix-en-Provence qui se sont tenues le week-end des 12 et 13 septembre en présence de nombreux chercheurs et dirigeants d’entreprise, ont été consacrées aux pistes qui permettront de sortir à la fois mieux et plus vite de la crise : le plan de relance du gouvernement doit être complété en vue de rétablir la confiance des ménages qui utiliseront « leur épargne pour investir et consommer plus », d’après Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes. Dix mesures de relance ont été ainsi proposées.

Pour les entreprises, les économistes présents ont suggéré de faire davantage pour les instruments de transformation en quasi-fonds propres de la dette, et « d’aligner les impôts de production à ceux pratiqués en Allemagne ».

L’état de notre marché boursier

Le Cac 40 à Paris a réussi à terminer la deuxième semaine de septembre au-dessus des 5000 points – à 5034,14 exactement (soit à -15,79% depuis fin 2019), ce qui est loin d’avoir pu toujours être assuré. La volatilité reste élevée, et les volumes de transactions y demeurent modestes, trois milliards d’euros échangés quotidiennement.

Le contexte sanitaire incite des gestionnaires d’actifs à la prudence. Mais l’Europe a relativement mieux géré la crise sanitaire que les Etats-Unis.

Soyons explicites : l’Europe est à la traîne par rapport au marché américain, et les semaines à venir vont être déterminantes sur la fin d’année. Mais les actions européennes restent bien orientées par rapport aux actions américaines. On entre dans une période d’attente, et on reste attentif !


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