L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – En hausse de 17,35% en 2019, après une nouvelle progression de 2,23% en décembre


L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin termine 2019, en hausse de 17,95%, avec un mois de décembre bien satisfaisant (+2,23%). Dans le détail la hausse fut très importante durant le premier quadrimestre (+19,14%), puis une correction significative en mai, suivie d’une remontée nette en juin : en six mois la progression de l’indice iaelyon – Université Lyon 3 ressort ainsi à 16,74%. Le deuxième semestre 1919 fait apparaître une relative stabilité dans l’ensemble, avec comme déjà indiqué une hausse en décembre.

Le CAC 40 classique sur l’année, a finalement gagné 26,37% : la progression atteint même 30,45% pour le Cac 40 Gross TR qui rajoute le montant des dividendes versés et réinvestis en actions de ces mêmes sociétés. C’est bien mieux que le Cac Mid & Small (moyennes et petites capitalisations, avec +19,03%), davantage encore que le Cac Small – petites capitalisations : +15,24%%. La Bourse de Paris avait enchaîné ces derniers temps les plus hauts records annuels, en se rapprochant des 6000 points, puis les dépassa avant Noël, mais cela ne l’a pas empêché de terminer un peu en-dessous à la clôture de l’ultime séance de 2019 sur un repli de 0,07% à 5978,06 points. Ce fut bel et bien la meilleure année depuis 1999 ! 2020 a bien débuté, oscillant autour des 6000 points.

Bref les marchés financiers ont donc vécu en 2019 une année exceptionnelle, surtout au niveau des grandes valeurs. Les craintes de récession, et les risques géopolitiques sont réapparus dans un contexte de tensions, avec tout début 2020, des tirs de drone sur ordre du Président américain Donald Trump, près de l’aéroport international de Bagdad en Irak, ayant tué Qassem Soleimani, chef des forces spéciales des Gardiens de la révolution iraniens. Le prix du pétrole s’est envolé à près de 70$ le baril, retrouvant des niveaux atteints quelque temps en septembre. Des analystes estiment que cette tension sur les prix est provisoire.


Les places mondiales en hausse de 24%

L’indice global MSCI Word (en $), après son recul de 11,2% en 2018, s’est envolé de 24,1% en 2019, un peu plus même pour un investisseur en euros, avec +26,5%. Pourtant les perspectives pour l’économie mondiale, mais aussi pour les bénéfices des entreprises cotées sont plus sombres : la croissance se ralentit avec les taxes douanières surenchéries sur une partie des importations respectives (États-Unis et Chine).

Les marchés financiers bénéficient de politiques monétaires accommodantes. La Réserve Fédérale américaine, à trois reprises, a abaissé dès juillet des taux directeurs. En zone euro la BCE relance un programme de rachats d’actifs après l’été…

A New York en 2019, le Dow Jones affiche une performance de 22,3%, le Nasdaq Composite de 35,2% et le S&P 500 de 29%. A Londres le FTSE, qui avait reculé en 2018 de 12,5%, compense à peu près en 2019 en gagnant 12,1%. Hors zone euro, beaucoup de places financières montrent des performances supérieures à 26% (exemple à Zurich +26% pour le SMI…).

En zone euro à Milan le FTSE MIB est en hausse de 28,3%, à Francfort le Dax 30 termine l’année à +25,5%. On notera que l’ASE à Athènes a gagné près de 50%, après des années bien difficiles…

En Asie, le Nikkei 225 à Tokyo a progressé de 18,2%, alors qu’à Hong Kong le Hang Seng se contente de +9,1%.

On relèvera que les actions américaines et internationales ont profité généralement d’un courant acheteur, alors que les actions européennes ont dû attendre plus de temps pour constater un retour à une collecte nette positive. Les fonds de valeurs moyennes ont subi une décollecte persistante, sauf à la toute fin de l’année.

Les petites capitalisations avaient beaucoup monté en 2016-2017, trop même à un tel point qu’on comptait sur une pause. Le phénomène s’est d’ailleurs inversé par la suite, avec le private equity devenu cher, et de grandes valeurs cotées bien valorisées. L’exagération a été relevée dans les deux sens, à l’achat sur les grandes capitalisations, et à la vente sur les petites valeurs. On peut s’attendre de la sorte cette année à une stabilisation des valorisations les plus importantes, qui plus est avec une sensibilité accrue à toute déception.

Les plus petites valeurs – particulièrement celles ayant une capitalisation de moins de 100 millions d’euros – ont souffert. Des sociétés furent retirées de la cote, pas forcément dans des conditions optimales.

Les valeurs moyennes bénéficient d’une perspective de rebond. Toutefois, il faut intégrer l’évolution des taux d’intérêt dans le contexte remanié et pas toujours bien anticipé, mais aussi avec un risque réel.

Les taux ont-ils franchi leur niveau le plus bas ? En France le taux des emprunts à dix ans qui avait atteint en août un point bas à -0,44% est proche de zéro.

Selon l’USB, les taux allemands à dix ans pourraient baisser le trimestre prochain, avec le ralentissement économique américain de début d’année, et l’inflation en Europe qui stagne autour de 1,4%.

Mais les particuliers seraient prêts à accepter de prendre un peu plus de risques, semble-il, et à investir davantage dans des actions, selon Stéphane Boujnah, PDG d’Euronext.

En 2019 l’or a connu sa meilleure année depuis neuf ans, dépassant les 1500$, soit 21% de mieux.

Finalement les perspectives pour 2020 nous laissent raisonnablement confiants.


> Le graphique : évolutions mensuelles au cours de l’année 2019 de l’indice régional iaelyon