L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Un très bon premier semestre en Bourse


La vaccination a été bénéfique, mais la prudence et la détermination doivent rester toujours le maître-mot

On rappellera que l’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 avait progressé en fin de compte de 7,78% en 2020. Les quatre premiers mois de l’année 2021 avaient connu également sur l’ensemble de chaque mois des hausses, ayant atteint au total 11,70% : en mai la tendance s’est inversée, avec une baisse de 1,82%. En juin, on retrouve à peu près le niveau de fin avril, ce qui ramène pour l’ensemble du premier semestre la progression à 11,53% ! De plus, on observe que l’ensemble des évolutions apparaît davantage équilibré, et en conséquence rassurant, compte tenu du large spectre de cet indice régional.

La Bourse de Paris s’est offerte la plus importante hausse au premier semestre des grandes places mondiales, avec un gain de 17,23%. Le 18 juin, niveau record atteint en 2021 par le Cac 40, sa progression avait même atteint 20,5%. La fin du mois a connu une certaine consolidation, comme en témoignent les replis des lundi 28 juin (-0,98%) et mercredi 30 (-0,91%). Le niveau de 6600 points avait été même franchi, avant de clôturer à 6500,83 ce premier semestre. Sur une année la hausse avait atteint près de 30%… La France a fait bien mieux que l’Allemagne, d’autant que le Cac 40 est calculé hors dividendes, à la différence du Dax – qui a progressé de 13,2% ces six derniers mois -. Comme nous l’avons déjà souligné le Cac 40 a profité du poids du secteur du luxe dans sa composition, mais aussi des valeurs bancaires, ayant bénéficié d’anticipations quant à la remontée des taux d‘intérêt.

Tous les fleurons du Cac 40 n’ont pas été logés à la même enseigne, avec d’une part des groupes à la traîne, quelquefois un peu à bout de souffle, et d’autre part des sociétés conquérantes, sorties renforcées après une période plus que difficile. La société la plus touchée a été le géant des centres commerciaux et des bureaux Unibail Rodamco Westfield, dont les titres ont pu fléchir de près de 80%…

Les places européennes figurent en bonne position dans le palmarès mondial, ayant su profiter de résultats d’entreprise intéressants, mais aussi de l’optimisme consécutif au développement de la vaccination contre le coronavirus.

Aux États-Unis Wall Street a continué son ascension (+16% en euros), quand le S&P 500 a monté en dollars au premier semestre de 14% – et le Nasdaq de 12% -. Microsoft et Alphabet se sont très bien comportés, en progressions respectivement sur les six premiers mois de 22% et de près de 40%.

Au Japon comme à Hong Kong les Bourses ont plus modestement progressé, de l’ordre de 5 à 8% en devise locale, l’indice phare chinois CSI 300 s’étant maintenu (mais +4,2% en euros).

La situation sanitaire ces derniers temps s’est améliorée, mais la propagation du variant Delta dans le monde a été constatée, en même temps que de nouvelles mesures de restriction ont été prises temporairement par certains pays.    

Le point sur notre économie

L’Insee prévoit en 2021 un rebond de la croissance en France de 6%. L’activité retrouverait ainsi à peu près son niveau d’avant crise dès la fin de l’année. D’après l’Insee, on serait en parallèle avec l’Allemagne, et même avant le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Espagne.

La Banque de France, pour sa part, table sur une croissance du PIB de 5,75% cette année.

L’emploi salarié connaîtrait un rebond avec 300.000 emplois en plus, proche du repli enregistré en 2020.

Les élections régionales et départementales qui se sont déroulées fin juin ont été marquées par un fort taux d’abstention : 65,3% au deuxième tour, soit 1 point d’écart par rapport au premier tour. Les vainqueurs sont les présidents sortants, avec une répartition semblable aux élections de 2015 (sept présidents de droite et du centre, cinq de gauche).

Les thèmes actuels de réflexion en France, et ailleurs dans le monde

L’exécutif, depuis le tout début de la pandémie, avait employé régulièrement l’expression du « quoi qu’il en coûte ». Cette année le déficit public prévu s’établirait à 9,4% du PIB, un peu au-dessus de l’estimation d’avril, à un niveau de 9%.

Fin 2020 les banques centrales détenaient 24% de la dette publique mondiale. Conséquence, les taux d’intérêt demeurent faibles : par exemple depuis deux ans l’Allemagne emprunte à dix ans à taux négatifs… En France les taux sont très faibles, ce qui fait que malgré un envol de la dette, depuis 2008 la charge d’intérêt par rapport au PIB a été divisée par trois. En tenant compte du processus de reprise et de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt complique le niveau d’endettement atteint, particulièrement pour les pays émergents.

En 2022, les ratios d’endettement devraient petit à petit baisser, dans la mesure où les scenarii retenus sont conformes aux plans établis.

Le rôle actif des banques centrales a facilité pour les États un endettement à moindre coût.  Ainsi la Banque Centrale Européenne a porté son bilan de 2.038 milliards d’euros en mars 2014 à 7.877 milliards en juin 2021. Bref il y a eu presque un quadruplement de son montant, ce qui résulte des plans massifs d’achats d’actifs financiers.

Aux Etats-Unis la situation est moins évidente, même si les taux américains restent faibles : néanmoins ils sont davantage tendus depuis quelque temps, avec le double processus de reprise cumulé à l’inflation…

Bonnes vacances à tous. Rendez-vous début septembre prochain.

Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin


> Évolutions  mensuelles depuis l’origine, fin septembre 1986

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