L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Calculé et publié chaque mois depuis un tiers de siècle !


L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin a terminé l’année 2019, en hausse de 17,95%. Le mois de janvier 2020, a subi les contrecoups de la propagation du coronavirus apparu à Wuhan en Chine, épicentre du virus, sans mouvement de panique, mais pas sans effets sur les marchés financiers dans le monde entier. Les valeurs refuges, comme le yen, le franc suisse ou encore l’or (1580 $ l’once) ont plus attiré les investisseurs, quand les cours du pétrole ont chuté, revenant à 57,50$ le baril. Des secteurs ont subi les conséquences néfastes, comme le transport aérien, le tourisme, la consommation particulièrement des produits de luxe.

On ajoutera que des événements ont peu retenu l’attention, par exemple lors de la réunion de politique monétaire de la Fed, le Président Jérôme Powell parlant du coronavirus en employant les mots de « sérieux problème ». La Fed ne se sent pas forcément bien à l’aise, compte tenu du bas niveau présent de l’inflation (de l’ordre de 1,4% par an), mais aussi de l’importance accrue de la Chine dans la croissance mondiale.

L’indice boursier régional a atteint à la fin de ce mois un tiers de siècle, dit en d’autres termes bien plus de 400 calculs et commentaires depuis sa première publication en septembre 1986… En ce sens c’est un incontestable pari, dans un monde aussi évolutif, avec la durée en toile de fond. Conçu avec le partenariat de la Banque Nationale de Paris et de l’Université Jean Moulin Lyon 3, il montre la collaboration privé / public dans le domaine financier, et il fait apparaître depuis l’origine le rôle moteur de la Région Rhône-Alpes, élargie à l’Auvergne. Il met en relief aussi la place acquise par l’iaelyon créé le 22 mars 1956, école de management avec approximativement 8000 étudiants actuellement – le plus important en France par sa taille, et l’un des plus internationalisés et professionnalisés -, et l’Université Jean Moulin Lyon 3, faisant partie des fondateurs de l’Université de Lyon dont on parle déjà.

Je suis personnellement fier aussi, comme chercheur, professeur et directeur, d’avoir mis en place et conduit ce travail dans un domaine essentiel, qui a énormément évolué et s’est internationalisé, ce dont il faut tenir compte bien sûr, en étant conscient de son importance et des répercussions qui l’ont accompagné…


Un indice, qui plus est, régional, créé voici un tiers de siècle !

Faisons le point : à l’époque les valeurs cotées de la région l’étaient soit à Lyon, soit à Paris : l’originalité fut donc de présenter ensemble les actions cotées de notre région boursière (plus étendue qu’elle ne l’est). Depuis chaque début de mois donc l’indice fut présenté graphiquement, et commenté en deux pages environ. Il comporte 80 sociétés. Il est diffusé entre autres sur le blog Think Large de l’iaelyon, et chaque début de mois il paraît dans le Tout-Lyon affiches.

L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin a atteint 9839,5 fin janvier 2018 (son plus haut fin de mois), avant de baisser fortement en 2018, puis de progresser sur les douze mois suivants de 15% pour se situer fin janvier 2020 à 8126,7 (un repli dans le mois de 2,50%). Une valorisation annuelle moyenne de 6,55%, hors dividendes et en ne tenant pas compte de l’inflation !

Comme on a pu le lire dans certains articles récents, le marché des actions cotées a baissé ces dernières années : – 25% en Europe, passant de plus de 10.000 à environ 8.000 en dix ans. Les Bourses de Londres ou Wall Street à New York ont vu leur nombre d’actions cotées divisé par deux en vingt ans. Mais parallèlement on vient d’assister en 2019 à l’explosion des valorisations des stars de la cote.

En 2019 sur Euronext et Euronext Growth vingt sociétés sont sorties de la cote. Précisons que treize d’entre elles ont fait l’objet d’un retrait obligatoire à la suite d’une offre publique lancée en 2019. De plus sept sociétés ont fait faillite, ou sont en procédure de liquidation.

Si le phénomène n’est pas toujours pleinement rassurant, les montants collectés – via les introductions en Bourse – en 2019 sont plus nombreux qu’en 2018 (30 opérations contre 22), certes il est vrai un peu en-dessous de la moyenne observée ces dix dernières années. Néanmoins pour les petites sociétés, le private equity peut être intéressant en considérant les valorisations et la flexibilité des transactions.

Les transformations apportées ces dernières années sont nombreuses, et pas toujours bien mesurées. Depuis 2014 le marché de la dette en euros dédié aux entreprises les plus solides a progressé de 75%.

Le rôle de la Banque Centrale Européenne a été décisif. La réalité des taux d’intérêt bas est devenue une réalité, avec à certains moments même des taux de rémunération négatifs. Les emprunteurs immobiliers ont pu grandement en profiter, et cela a favorisé des emprunts sur des sommes plus élevées, mais moins coûteuses en intérêt.

A l’inverse l’épargne est moins bien rémunérée : pour les petits épargnants le livret A ne rapporte plus que 0,5% par an depuis février (au mieux sans imposition), mais ne couvre pas l’inflation mesurée.

L’immobilier est davantage coûteux (à Lyon, le mètre carré dans certains arrondissements y dépasse 5000 euros). Si les marchés actions présentent des risques, ils assurent des rendements diversifiés aussi…

Question à suivre, qui mérite réflexion.


> Le graphique : évolutions mensuelles depuis l’origine (fin septembre 1986)