L’Indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin en hausse de 7,5%

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Durant le mois de mars l’indice iaelyon a ainsi gagné 4,11%, ce qui porte sa hausse à 7,51% en trois mois.  Les trois derniers mois – et principalement le mois de mars – ont été globalement positifs sur les marchés financiers. De la sorte le CAC 40 affiche une hausse de 5,35% et le Mid & Small fait encore mieux (+8%). La Bourse de Paris a franchi mi-mars la barre des 5000 points, et elle continue sur sa lancée, à ses niveaux les plus élevés depuis août 2015…

Le même phénomène a prévalu sur presque toutes les places financières européennes, et même au-delà, avec : +7,25% pour le Dax Performance, +6,91% pour le AEX néerlandais ou +6,64% pour le FTSE MIB italien, et même +11,88% pour  l’IBEX 35 espagnol. Hors zone euro, le FTSE 100 a gagné 2,52%, et le Dow Jones industriel 4,56%, avec un doublement de ses cours en sept ans… Précisons que l’indice financier européen IFE 15 a également connu un très bon mois de mars, avec une valorisation de 4,8%, gagnant ainsi 6,44% depuis fin décembre…

UN MONDE EN PLEINE MUTATION

Une série de statistiques sont plutôt rassurantes : Selon Eurostat le taux d’inflation de la zone euro est de 1,5% en mars 2017 contre 2% en février 2017. Le taux de chômage en zone euro corrigé des variations saisonnières s’améliore. Il a été de 9,5% en février 2017, au lieu des 10,3% observés une année plus tôt. Pour rappel, il s’agit du plus faible taux depuis mai 2009. Parmi les Etats membres, en février dernier, le taux le plus réduit s’est trouvé en République tchèque (3,4%), puis en Allemagne (3,9%), tandis que les taux les plus élevés furent présents en Espagne (18%) et en Grèce (23,1% en décembre 2016). Parmi les jeunes, le taux de chômage s’est élevé à 19,4% en zone euro, mais notamment en Grèce il a atteint 45,2%, 41,5% en Espagne et 35,2% en Italie. Dans l’UE 28 le taux de chômage relevé fut de 8% en février 2017, en repli par rapport aux 8,9% en février 2016.

En mars, une des nouvelles essentielles est la demande d’officialisation du divorce du Royaume-Uni avec l’Union Européenne, conséquence du référendum du 23 juin 2016 et du Brexit. Theresa May a donné le mercredi 29 mars le coup d’envoi à deux ans de négociations, en invoquant l’article 50 des traités, précisant « qu’aucun accord avec Bruxelles serait préférable à un mauvais accord ». Le début des pourparlers ne démarrerait activement qu’au lendemain du sommet européen du 29 avril. L’enjeu pour Londres est important, car sur un plan économique le Royaume Uni en quittant l’union douanière et le marché unique prend un risque commercial évident.

On a bien compris qu’au cœur de la négociation se joue le sort de la City de Londres, premier centre financier européen, si ce n’est plus. La finance a une position dominante dans l’économie britannique, en générant chaque année grosso modo 200 milliards de livres en chiffre d’affaires d’après un rapport d’Olivier Wyman (soit 230 milliards d’euros). En quittant l’UE les établissements britanniques et internationaux ayant leur siège social à Londres perdront le passeport financier permettant d’accéder au marché européen. Tout cela est vrai, mais en même temps quelque peu caricatural. Des villes comme Amsterdam, Dublin, Francfort, Luxembourg et Paris (par ordre alphabétique) sont à même d’accroître de facto leurs activités, tout en dépendant des interconnections, de la langue et du droit prédominants…

Mais comme déjà on s’y attendait, la Commission Européenne a mis son veto au projet de fusion entre les Bourses de Londres et de Francfort.  Le groupe boursier Euronext a annoncé lundi 3 avril avoir signé un accord avec l’Intercontinental Exchange pour la compensation de ses produits dérivés et les marchés de matières premières, ce qui met un terme aux accords avec LCH Clearnet SA.

Désormais la Banque Centrale Européenne va diminuer l’enveloppe qu’elle consacre à ses achats de titres, la ramenant de 80 à 60 milliards d’euros chaque mois. Les investisseurs considèrent qu’il s’agit de la première étape de la normalisation de sa politique exceptionnelle non conventionnelle. Soit, mais les marchés ressentent une certaine fébrilité, car un resserrement monétaire arrive même si on ne connaît pas précisément les modalités de sa mise en application concrète, étant d’ores et déjà clair que des classes d’actifs seront davantage touchées.  Pour l’heure pas de craintes particulières, tout au moins pour les trois prochains mois. La BCE fera le point le jeudi 27 avril sur la nouvelle politique monétaire. Souvenons-nous aussi que presque trois années furent nécessaires pour que la Réserve Fédérale Américaine démarre effectivement la normalisation de sa politique monétaire…

L’AVENIR PREND FORME DES AUJOURD’HUI

Mardi 4 avril les onze candidats en lice à la Présidence de la République française ont abordé sur BFM-TV et CNews trois thèmes : économie, questions de sécurité et vision de chacun sur le modèle social français. Tout cela pour nous rappeler l’importance des prochaines élections, présidentielles puis législatives. Face à un monde en pleine recomposition, et après les bouleversements observés au cours des neuf derniers mois, cela apparaît particulièrement déterminant pour l’avenir.

Dr Alain TESTON, Directeur Honoraire iaelyon School of Management

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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