L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – L’indice régional réduit à 2,93% sa perte depuis début janvier

L’indice CAC 40 a affiché 4594,24 points fin octobre en clôture, soit un repli de 4,36% pendant ce mois d’octobre souvent redouté, mais la dernière semaine la chute ressortait à 6,42%, plus forte perte hebdomadaire depuis la mi-juin ! Les 5000 points avaient bien été atteints et dépassés, mais la deuxième vague du Covid apparut vite difficile. On notera cependant que tout début novembre, en seulement une semaine, le CAC 40 bondissait de près de 8% ! Puis le lundi 9, avec la victoire de Joe Biden, 46ème Président élu aux élections américaines, et les résultats encourageants obtenus par le projet de vaccin contre le Covid-19 mis au point par le laboratoire américain Pfizer avec son partenaire allemand BioNTech, grâce à un taux d’efficacité dépassant 90%, les bourses s’envolent – plus ou moins il est vrai – dans le monde (on rappellera que le vaccin contre la grippe administré chaque année à cette période est efficace aux alentours de 50% !) : + 7,57% à Paris pour le CAC 40 qui finit la séance du 9 à 5336 points (+2,04% le 11 en clôture, avant de prendre quelques bénéfices)… L’Ibex espagnol progresse de 8,6%, le Bel 20 belge de 6,4%, le Dax allemand de 4,9%, le FTSE 100 britannique de 4,7%. Le Dow Jones américain gagne près de 3%, voisin des 30.000 points ; l’indice Nikkei 225 japonais est au plus haut depuis 29 ans au-dessus de 25.000 points. Si une étape significative a été franchie, le rétablissement sera instable, et il faudra avec le temps consolider… L’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin, profite ainsi d’une valorisation intéressante, alors que le Cac 40 ramène à mi-novembre son repli à 10%, en bondissant de 8,45% la semaine dernière. Tirée par les signes de reprise économique en Asie (Chine et Japon), après avoir bondi de quelque 19% depuis début novembre, la Bourse de Paris a ouvert la deuxième quinzaine de novembre avec plus de 1% de hausse.

Le MSCI World (indice mondial de Morgan Stanley Capital International), a démarré à 100 points en 1969. Il comporte 1650 actions de 23 pays occidentaux. Sur les vingt dernières années il a affiché une performance actualisée de 5,7% par an. L’indice boursier régional iaelyon – Université Lyon 3, a gagné pendant la même période 3,4% par an, avec une composition davantage large de 80 actions, en regroupant à la fois des grandes, des moyennes et des petites capitalisations.

La Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen a finalisé sa commande de vaccins à Pfizer pour acquérir jusqu’à 300 millions de doses. Rappelons qu’en France le confinement fut rétabli dès le 30 octobre, suivi par d’autres pays européens, comme la Grande Bretagne, la Belgique ou l’Allemagne, plus ou moins partiellement…

Le projet de loi de finances 2021 est apparu hors norme. Il convient de rappeler que le déficit a été révisé en hausse, à 11,3% du PIB en 2020, au lieu de 10,2% en septembre, et il devrait connaître un rebond de 7,4% en 2021, davantage donc que la hausse de 6,9% prévue en juin.

Ainsi ce ne serait qu’au premier trimestre 2022 que le PIB retrouverait son niveau de fin 2019, avec une différenciation sectorielle.

L’Insee estime aussi qu’au quatrième trimestre 2020 le PIB fera du surplace : l’aéronautique, le transport aérien, l’hôtellerie – restauration, ou encore la culture tournent encore à moins 20% de la normale. La dette publique se stabilisera à 116,2% du PIB. Sur les 488 milliards de dépenses de l’Etat, 9% (52,8milliards) ont été jugées non neutres sur l’environnement. Par ailleurs les comptes de la Sécurité Sociale se sont sans surprise fortement dégradés, ce qui va perdurer, à tel point que 140 milliards d’euros feront défaut pour boucler le financement des régimes de sécurité sociale entre maintenant et fin 2024 !

Faisons le point en bref…

Fin juillet le plan massif de 750 milliards d’euros décidé par les chefs d’Etat et de gouvernement pour relancer l’économie européenne touchée par le Covid-19, a quelque peu peiné à voir le jour, étant donné des visions fort différentes opposant les Européens.

Le Président Macron ne s’était plus officiellement exprimé à la télévision française depuis le 14 juillet dernier à propos de l’épidémie. Mercredi 14 octobre le chef de l’Etat décide de revenir en première ligne, car certains ne comprenaient pas forcément clairement ce qui se passait, mais il est indispensable qu’une parole forte s’exprime. Le chef de l’Etat fait l’annonce d’un couvre-feu d’au moins quatre semaines (de 21 heures à 6 heures) dans huit métropoles (Lyon, Grenoble et Saint-Etienne pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes) et l’Ile de France. Depuis le vendredi qui a précédé la Toussaint, un nouveau confinement général est mis en place dans toute la France.

Par ailleurs Veolia qui détient depuis début octobre 29,9% du capital de Suez rachetés à Engie, vient de proposer à tous les actionnaires de Suez 18 euros par action. C’est un pas en avant de la part de Veolia, même si l’OPA est conditionnée à l’autorisation des autorités européennes de la concurrence. Ce prix est ferme, définitif et irrévocable. L’offre de Veolia ne pourra être déposée qu’après l’aval du conseil d’administration de Suez.

Enfin concernant l’accord commercial sur le Brexit, Johnson le 8 novembre, a déclaré : « les grandes lignes sont assez claires. Il ne reste plus qu’à le faire ». Les principaux points de blocage des discussions à ce jour ont concerné « l’égalité de traitement économique et la pêche ». Les négociations ont déjà repris à Londres, et se prolongeraient à Bruxelles sachant que le temps apparaît de plus en plus compté… Qui plus est, Boris Johnson vient de devoir s’isoler pendant deux semaines, alors même que des négociations difficiles sur l’après Brexit ont lieu.

Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin