En cette période post-covid où l’épuisement fait régulièrement la une de l’actualité, une recherche menée dans un centre de lutte contre le cancer apporte un éclairage intéressant sur la pratique de l’art-thérapie à l’hôpital. Destinée aux patients accueillis dans le service, elle améliore aussi la qualité de vie au travail des soignants.
L’art-thérapie, qui consiste à utiliser la création artistique à des fins thérapeutiques, est de plus en plus présente dans les hôpitaux. Ses bienfaits pour les patients sont bien documentés, notamment en oncologie où elle aide à mieux vivre avec la maladie. Mais qu’en est-il de son impact sur les soignants eux-mêmes ?
C’est la question qu’ont voulu explorer des chercheurs dans un service de soins palliatifs en cancérologie. Leur étude, menée auprès d’une vingtaine de soignants (infirmières et aides-soignantes). Ce travail est une illustration des effets inattendus et positifs de l’art-thérapie et de l’expression artistique en générale sur la qualité de vie au travail du personnel soignant. Une problématique abordée notamment dans l’ouvrage Travail du soin, soin du travail.
Un contexte de travail particulièrement éprouvant
Prendre soin de patients en fin de vie atteints de cancers est une mission exigeante émotionnellement. Les soignants sont confrontés quotidiennement à la souffrance et à la mort, ce qui peut engendrer stress, fatigue et épuisement professionnel, comme le rapportent ceux qui ont été interrogés.
Article co-écrit par Didier Vinot, professeur des universités en management de la santé / management des ressources humaines, iaelyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3, Nathalie Bernard, maître de Conférences, iaelyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3 et Fabien Canolle, Enseignant-chercheur Maître de Conférences en Sciences de Gestion , Université Grenoble Alpes (UGA)