Renault-Nissan : les trois erreurs stratégiques qui expliquent la chute de Carlos Ghosn


Au-delà des éventuelles prises illégales d’intérêt et des frasques, on peut conjecturer que trois erreurs stratégiques et une erreur de gouvernance expliquent pourquoi celui qui a contribué à développer l’alliance entre les deux groupes pendant deux décennies, Carlos Ghosn, a pu se retrouver assigné à résidence depuis de nombreux mois au Japon et avoir désormais le statut de fugitif international.

Deux perspectives sont à considérer : l’une est interne à l’alliance et aux relations entre les deux partenaires, Renault et Nissan ; l’autre est externe, en lien avec les parties prenantes, au premier rang desquels se trouvent les États français et japonais.

Une alliance plutôt qu’une fusion

Lorsque le rapprochement entre Renault et Nissan a été envisagé en 1998-1999, deux options stratégiques étaient possibles : la fusion-acquisition ou l’alliance. Le choix d’une fusion-acquisition est d’autant plus défendable (apparaît d’autant plus logique et rationnel) qu’il existe de nombreux domaines dans lesquels les entreprises peuvent réaliser des économies ou des recettes additionnelles de façon durable en se rapprochant.

Inversement, si le potentiel de synergies ne concerne qu’un périmètre très réduit des activités respectives des deux entreprises, c’est l’alliance qui doit être privilégiée, sauf à ce que le projet n’ait pas une logique industrielle. Dans le cas Renault-Nissan, la fusion-acquisition semble constituer la meilleure option, compte tenu de l’étendue des synergies potentielles.

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