L’indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin recule de 3,48% en septembre


L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin avait perdu 6,43% en huit mois : septembre pour-suit le processus engagé. Sur une année complète la baisse est désormais de 8,82%. Depuis 32, l’indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin a connu une progression moyenne de 6,90% par an, hors dividendes. 

L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin fut mis en place voici 32 ans pour regrouper les actions de la région cotées sur la Bourse de Lyon avec celles cotées à Paris : en dépit d’une année peu favorable la progression moyenne depuis l’origine reste très positive avec 6,90% par an hors dividendes. Voici dix ans la crise financière avait atteint des niveaux abyssaux, avant la reprise : de septembre 2008 à septembre 2018 la remontée de l’indice régional iaelyon – Université Lyon 3 dépasse 150%, considération faite de la simple plus-value en capital !

Comme on le voit très clairement sur le graphique, l’indice régional a connu ses plus hauts en août 2000 (à 3867,5), qui ont à peu près perdurés jusqu’en février 2001 ; puis en mai 2007 l’indice régional a atteint 5891,2, et il chutera en février 2009 à 2415. Enfin c’est en janvier 2018 que l’indice atteindra ses plus hauts niveaux jusqu’ici relevés en fin de mois (à 9839,5) avec un repli actuel de 14%… Le Cac 40 a connu un mois de septembre irrégulier, mais globalement positif. Depuis le début de l’année il progresse de 3,41%, dû principalement aux 3,19% gagnés au troisième trimestre, sous le seuil des 5500 points d’ailleurs un temps franchi, avant de l’être à nouveau début octobre. Le Cac small qui regroupe les petites valeurs cotées en Bourse recule dans le même temps de 7,35%.

Une rentrée difficile ?

Nous sommes entrés dans une période davantage différenciée. Le tassement relatif de la conjonc-ture ramène au premier plan le sempiternel thème du maintien du pouvoir d’achat.

En France, à propos du budget 2019, la croissance moins forte qu’attendue limite de facto les marges de manœuvre du gouvernement. A la suite des baisses d’impôt de 6 milliards d’euros pour les ménages, le projet de loi prévoit que le taux de prélèvement obligatoire recule à 44,2% en 2019, après les 45% de 2018. Mais un an auparavant il avait ambitionné 43,3% pour fin 2019… La dette publique française a atteint en 2018, à la fin du deuxième trimestre 2299,8 milliards d’euros, soit 99% du PIB, après intégration par l’Insee de la dette de la Sncf. La moyenne de la dette publique en zone euro atteindrait 84,1% selon la Commission européenne. Pour exemple en Allemagne la dette devrait approcher le seuil des 60% du PIB avant la fin de l’année, soit 40 points de PIB d’écart avec la France !

Le chômage en zone euro a baissé à 8,1% en août, au plus bas depuis novembre 2008 selon Eu-rostat. En France son taux est de 9,3%. Notons aussi la question du prélèvement à la source dans la collecte de l’impôt sur le revenu, prudemment abordée en fin de mois d’août, puis début septembre : l’entrée en vigueur de la réforme au 1er janvier 2019 a été finalement confirmée par le Premier Ministre le 4 septembre.

Les taux de la Réserve Fédérale américaine ont été relevés d’un quart de point pour la troisième fois cette année, ce qui les situe à leur plus haut niveau depuis dix ans ! Les taux de la Fed pour-raient s’élever en juin 2019 à 3%, contre 2%-2,25% au 25 septembre 2018.% anticipés en juin. De plus la Fed a relevé ses prévisions de croissance pour 2018 à 3,1%, dépassant les 2,8% prévus en juin. L’inflation évoluerait peu à 2%. Les membres de la Fed tablent sur quatre hausses d’ici fin 2019 (une en décembre prochain et trois en 2019), mais le marché semble pencher plutôt sur trois hausses sur les cinq trimestres à venir.

Par ailleurs le nouvel accord de libre échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique est appelé à remplacer l’accord de libre échange nord-américain (Alena). Cet accord évite les droits de douane, mais il rend plus difficile pour les constructeurs automobiles mondiaux de produire des voitures à moindre coût au Mexique. On peut y voir une sorte de compensation entre les craintes d’un ralentissement de la croissance en Chine et les inquiétudes persistantes due à la politique budgétaire italienne.

Début octobre le rendement du Bund allemand à 10 ans, sorte de référence pour l’ensemble de la zone euro, n’évolue quasiment pas à 0,455%, alors même que les emprunts d’Etat italiens sont en très nette progression aux alentours de 3% pour les 10 ans. En France, le taux ressort à 0,788%.

Les investisseurs étrangers en bourse

La Bank of America Merrill Lynch fait état de la part des investisseurs étrangers de retraits massifs de capitaux des actions européennes depuis le début de l’année. Pour la quatrième année, les non résidents ont réduit leurs positions sur les actions françaises du CAC 40 : leur taux de détention n’est plus que de 42,7%, taux le plus bas constaté depuis 2010. Par contre, après trois années de baisse, la détention des non-résidents dans les sociétés françaises hors CAC 40 a atteint 28%, en hausse de 0,6%.

Selon la Banque de France, la volatilité écarte les investisseurs étrangers ce qui serait constaté de-puis 2008 : les valeurs les plus stables, considérées comme les moins risquées, restent générale-ment plus prisées. La prudence reste conseillée.

> Le graphique : évolution depuis 32 ans

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyon / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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