L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 : tendance haussière de 6,48% au total.


On rappellera que l’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 a finalement progressé de 7,78% en 2020, après l’effondrement de mars 2020. Les deux premiers mois de l’année 2021 ont confirmé la tendance haussière de 6,48% au total, avec plus précisément 2,76% en janvier et 3,62% en février…

Bref l’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 fut voisin des + 7,2% atteint par le Cac Small (petites capitalisations) en 2020. Pour janvier et février 2021 le Cac Small a gagné 7,5%. La région Auvergne-Rhône-Alpes a encore bien démontré le dynamisme de ses entreprises cotées.

Si l’indice CAC 40 avait perdu 7,14% sur l’ensemble de l’année dernière, en tenant compte des dividendes son recul pouvait effectivement ressortir à 4,96%…

La Bourse de Paris a perdu des entreprises : 13 entrées à Paris, mais 17 sorties en 2020.

La société HRS (Hydrogen Refueling Solutions), de Champ-sur-Drac en Isère – stations de ravitaillement en hydrogène – a fait début février 2021 une des introductions les plus importantes jamais réalisées sur Euronext Growth (auparavant Alternext) de 85 millions d’euros (succès, avec exercice intégral de l’option de Suralocation).

Faisons le point pour l’essentiel…

La pandémie persiste à travers le monde. Mais les vaccins sont utilisés depuis la fin de l’année, comme c’est le cas en France, même si les débuts s’y sont révélés laborieux. Aujourd’hui trois vaccins sont utilisés : au départ le vaccin Pfizer-BioNTech, puis Moderna et plus récemment le vaccin AstraZeneca. Un quatrième vaccin (Johnson & Johnson) complétera d’ici peu de temps la liste actuelle, mais il sera administré en une seule dose.

D’après le récent calendrier des livraisons de doses attendues en mars (près de 5 millions) c’est AstraZeneca qui aura le plus d’importance en France. Mis au point avec l’Université britannique Oxford, c’est un vaccin à adénovirus recombinant, et pas à ARN comme les deux vaccins utilisés au départ.

Les bilans 2020 et actuel maintiennent le doute et des interrogations. La campagne de vaccination est ambitieuse, avec une montée en puissance réelle dépassant chaque semaine dès mi-mars 2,5 millions de doses !

1/ L’inflation aux dires de certains pourrait hanter les marchés financiers. On notera que dans son discours au Sénat le président de la Réserve Fédérale américaine a voulu rassurer, avec le maintien d’une politique monétaire accommodante. Les statistiques récentes font apparaître une hausse des prix réelle, certes bien contenue : l’inflation sur une année aux Etats-Unis est passée de 0,2% en mai dernier à 1,4% en janvier. En zone euro 0,9% relevé en janvier, un plus haut en onze mois, mais la cause tient à des ressorts transitoires : le cours des matières premières s’est envolé au niveau mondial. On peut dire pour le pétrole que l’offre mondiale d’or noir demeure pour longtemps supérieure à la demande, ce qui limite d’ailleurs les risques de pénurie. Les économistes sont aussi d’accord sur le fait que les tensions sur le marché du travail ou sur les capacités de production ne se produiront pas prochainement. Il existe une absence de ressorts structurels actuels.

Le taux français (à dix ans) est repassé en territoire légèrement positif fin février, du jamais vu depuis juin ! Le mouvement est mondial.

2/ Le 3 mars Paolo Gentiloni, âgé de 66 ans et membre du part démocrate italien, commissaire européen en charge des questions économiques et monétaires, décrira les lignes directrices pour réviser le fonctionnement du pacte de stabilité, et établira les limites du déficit et de la dette publique des Etats de la zone euro. Le débat ne sera pas facile, même si tous les gouvernements ont compris qu’on ne reviendrait pas à la situation antérieure.

Les dettes, plafonnées à 60% du PIB, se sont envolées, mais les taux d’intérêt étant très bas, facilitent l’endettement. Le cadre révisé devrait être davantage favorable aux dépenses d’investissement, notamment écologiques. La Commission table sur un déficit de 6,4% du PIB pour 2021, et sur un niveau de sa dette publique de 102,3% du PIB.

3/ Le bitcoin, leader des cryptomonnaies, créé en 2008, avait démarré à moins de 1.000 dollars l’année 2017, avant d’y frôler les 20.000 dollars le 18 décembre de la même année. En 2018 les cours s’effondrent jusqu’à 3.000 dollars

Pour la première fois les 30.000 dollars seront dépassés début janvier 2021 : 31.502,77 dollars à Paris. Le début d’année apparaît flamboyant, mais dès le 23 février la correction des cryptomonnaies fait perdre 8,5% au bitcoin qui recule à 39.950 euros ! La deuxième monnaie crypto par sa taille, l’ether perd 10% à 1285 euros. C’est après les congés du Nouvel An que les cours ont plongé, faute de liquidité et d’acheteur.

Une leçon que l’on peut en retirer c’est que le bitcoin n’est pas une valeur refuge même si cette hypothèse avait dernièrement gagné en popularité. L’or pour sa part baisse, mais c’est la conséquence à la fois de la résistance surprenante du US $ et de la hausse des rendements des obligations d’Etat américaines.

Les hausses du bitcoin aujourd‘hui sont dues à la défiance à l’égard des banques. Sa volatilité pose problème, face à la maturité de l’or.

4/ On soulignera enfin que la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen présentera avant la fin mars une proposition au niveau européen pour un passeport électronique individuel relatif au Covid-19, qui contiendrait des informations pour faciliter les déplacements, et aider à faciliter la saison touristique estivale. Le sud de l’Europe attend avec impatience cet accord, mais la France, l’Allemagne et le Bénélux resteraient dubitatifs…

Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin


> Le graphique : Évolutions en 2019 puis janvier et février 2021

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