L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 progressait déjà à fin novembre de 2,93% depuis janvier.


Au 15 décembre une nouvelle hausse de 2,96% lui permettait d’atteindre +5,39% depuis le début de l’année. L’année 2020 se solde sur +7,78%.  Rappelons que l’année 2019 avait vécu une progression de 17,95%.

L’indice CAC 40 a perdu 7,14% en 2020, 4ème baisse en dix ans : son recul est de 4,96% si on prend en compte les dividendes ! Unibail Rodamco Westfield s’effondre de 54,08%, quand la Société Générale décroche de 45,12%, ou Total de 28,25%. A l’inverse pour le luxe Hermes est en hausse de 32%, et LVMH de 23,35%. Le cours de Mac Phy Energy a vu son cours multiplié par 9 à 824,63 (finissant l’année à 34,35 euros) : cette société française de production et de stockage d’hydrogène décarboné a intégré le SBF 120 récemment… Londres perd 14,3%, quand le Dax progresse de 3,55%. Le Nasdaq composite gagne 43,44%, mais le Dow Jones se limite à 6,56%… Depuis janvier l’euro a progressé de près de 10% face au billet vert. La livre sterling accuse un repli voisin de 6% face à l’euro. L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 a progressé de 7,78% en 2020, ce qui s’explique par la composition de l’indice, ce qui nous rapproche des performances de l’indice Cac Small qui, a gagné dans le même temps 7,2%, figurant parmi des « vainqueurs » de l’année 2020, du fait entre autres des succès des biotechs… Sur le plan politique, les élections américaines, avec la victoire de Joe Biden, sont apparues décisives.

Faisons le point dans ces grandes lignes…

Le bilan 2020 reste bien sombre, à de nombreux égards, même si on aurait pu peut-être redouter pire. Il existe quelques points à souligner et à détailler.

1/ On a pu prendre connaissance par la Banque de France que des Français ont davantage épargné : par rapport à une année normale ils ont mis de côté 130 milliards d’euros en 2020, sans compter qu’ils devraient épargner également l’an prochain 70 milliards d’euros, par précaution, mais aussi comme la conséquence de restrictions. Bref cela devrait freiner le rebond de l’activité en 2021, et limiter les créations d’emplois. La croissance devrait plafonner ainsi à 5% l’an prochain.

2/ Le rebond d’activité attendu en France pour 2021 a dû être corrigé à la baisse, en réajustant la croissance à 6%, au lieu de 8%. De même le fonds de solidarité sera renforcé. La chute de l’activité économique en 2020 fut sans précédent, mais les défaillances d’entreprises ont reculé, et même de plus de 37% durant les trois derniers mois ! Le soutien public apporté aux entreprises ne pourra plus perdurer, ce qui signifiera qu’une vague de faillites devrait se produire dans les mois à venir, en raison du décalage temporel…

3/ Les négociations concernant l’accord commercial sur le Brexit, furent très laborieuses, et ont dû même être prolongées au-delà des dates limites établies. Mais les négociateurs sont tombés d’accord le 24 décembre 2020 ! L’accord est effectif, jusqu’au 28 février, le temps que le Parlement européen vote en sa faveur. La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait souligné des progrès dans les négociations avec Londres sur l’après Brexit, les jours qui arrivaient devant être cruciaux. Deux sujets restaient alors en suspens : les règles de concurrence équitables, sans passer sous silence la pêche.

Londres fut un peu moins optimiste que Bruxelles. L’Union Européenne, même si elle souhaite davantage qu’un accord soit conclu, est prête à toutes les éventualités. On rappellera que si officiellement la Grande Bretagne a quitté l’UE en janvier 2020, a été instaurée une période de transition avant sa sortie effective – en cours jusqu’au 31 décembre. Beaucoup de travail reste à accomplir pour surmonter les remous de la séparation historique… Le Premier Ministre britannique Boris Johnson a réaffirmé qu’il était opposé à un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, vivement souhaité par la Cheffe de gouvernement écossaise qui veut que l’Ecosse rejoigne l’UE, en tant que nation indépendante. Rajoutons que le programme d’échanges d’étudiants a été considéré trop coûteux par Londres, qui prévoit de le remplacer par un dispositif propre, qui couvrira le monde entier, en portant le nom du célèbre mathématicien anglais Alan Turing. Le retrait britannique devrait bénéficier à l’Irlande, Malte et les pays nordiques qui proposent de nombreux cours en anglais.

4/ Le bitcoin, leader des cryptomonnaies, avait passé le seuil des 20.000 dollars le 16 décembre dernier. Pour rappel, le cours de la cryptomonnaie, créée en 2008, avait démarré à moins de 1.000 dollars l’année 2017, avant d’y frôler les 20.000 dollars le 18 décembre 2017. En 2018 les cours s’effondrent jusqu’à 3.000 dollars Pour la première fois les 30.000 dollars seront dépassés début janvier 2021 : 31.502,77 dollars à Paris…La récente envolée remonte à fin octobre avant le lancement d’un service d’achat, vente et paiement en cryptomonnaie par le Paypal, leader des paiements en ligne.

L’avenir devrait s’éclaircir cependant, avec les vaccins qui sont arrivés en Europe, particulièrement, dans les tous derniers jours de cette année. Sachons raison garder, et profitons-en pour prendre du recul et apprécier les nouvelles positives qui auraient dû émerger. Le Portugal prend le relais de l’Allemagne à la présidence tournante de l’Union Européenne, et va mettre en œuvre le plan massif de 750 milliards d’euros financé par un emprunt commun inédit.

Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin


> Le graphique : Évolutions en 2019 et 2020 (au 31 décembre)

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