L’Indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin en hausse de 15,51% au premier semestre


Juin ne fut pas très favorable : le CAC 40 perd 3,08% mais affiche tout de même une hausse en six mois de 5,3%, tandis que l’indice Cac Mid&Small recule de 0,7% en juin, mais a vécu une hausse importante de 16,23% depuis fin 2016.

En juin l’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin est en baisse (modeste) de 0,11%, une trentaine de valeurs ayant baissé sur les 80 entrants dans la composition de l’indice : il progresse cependant de 15,51% durant ce premier semestre. Ce sont surtout des valeurs petites et moyennes qui se comportent le mieux.

Soulignons que l’euro continue de s’apprécier, valant début juillet aux alentours de 1,14 $ américain. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2 ans et demi. Vis-à-vis du dollar américain, en quelques six mois, l’euro s’est valorisé de 8%… L’indice financier européen IFE 15 baisse de 2,8% en juin, ce qui ramène sa progression à 6,06% depuis fin décembre…

Le début de cette année, jusqu’au 10 mai, fut bon, grâce à des perspectives de croissance économique dans le monde, et à un plan de relance significatif aux Etats-Unis. Depuis on est entré dans une phase de stand-by relatif, mais reste à savoir jusqu’à quand ? Les banques centrales normalisent leurs politiques monétaires, le stress politique même après les élections législatives françaises et la majorité politique des candidats de la « République en marche» est actif, avec le positionnement de partis politiques s’interrogeant sur leur devenir. Les chefs d’entreprises restent très optimismes, mais logiquement se posent des questions…

Le constat est là : les Bourses européennes et mondiales se sont bien comportées dans leur ensemble, mais depuis une cinquantaine de jours elles marquent le pas et font l’objet de prises de bénéfices épisodiques. Pour une reprise confirmée des actions, les bénéfices des entreprises doivent être conformes aux attentes fortes. Faisons quelque peu le point. L’indice grec Athex Composite s’est valorisé de 28% au premier semestre, devançant l’indice polonais Warschau Wig 20 (18%), l’Ibex 35 espagnol (11,7%), le PSI 20 portugais (10%). Puis suivent le Dax Performance allemand (7,3%) et le FTSE Mib italien (7%)… Dans le même temps le SMI suisse a progressé de 8,4%, et le FTSE 100 du Royaume Uni de 2,4%.

Aux Etats-Unis le DJ industriel a gagné 8,4%, et le S&P 500 (7,7%). Le Nikkei 225 japonais est en hausse de 4,8%, et à Hong Kong la hausse a atteint 17%. Rappelons que les doutes commencent à se développer sur la croissance (aux Etats-Unis, et en Chine), mais aussi sur l’évolution du prix du baril de pétrole, comme sur l’inflation qui grippe le moteur, sur fond de risques politiques divers…« La finance n’est plus notre ennemie » a plaidé il y a peu Bruno Le Maire à New-York, promouvant des mesures en faveur de l’attractivité de Paris et de la France « que ce soit en matière sociale ou fiscale »…

En juin l’inflation en zone euro se trouve ralentie à 1,3%, très inférieure aux 2% souhaités par la BCE, selon Eurostat. La cause principale serait provoquée par le ralentissement des prix énergétiques : +1,9% en juin, alors qu’en avril la hausse atteignait 7,6% ! Concrètement la hausse de l’inflation doit être « durable et autoentretenue ». Les marchés de matières premières ont été déconcertants. Depuis le niveau record de février 2017, les cours ont reculé de 9%, contre toutes attentes ou pratiquement.

Mario Draghi, lors du discours de Sintra au Portugal le 27 juin a fait état d’un relatif optimisme sur les perspectives économiques, ce qui pourrait bien signifier un recul du soutien de la BCE aux marchés…

Reste encore que la Cour des Comptes vient de chiffrer à 8 milliards d’euros les risques sur le déficit public 2017, le gouvernement se disant prèt à limiter le déficit public à 3%, en élaguant des dépenses : il manquerait 2 milliards d’euros du côté des recettes surestimées, et près de 6 milliards côté dépenses sous-estimées. Plus que tout il faudrait au moins respecter la barre de 3% de déficit en 2017, alors que le déficit atteindrait à politique inchangée 3,2% du PIB, au lieu des 2,8% promis par le gouvernement précédent.

L’Estonie vient de prendre la Présidence de l’Union Européenne, avec comme slogan « l’unité par l’équilibre » : avant le vote du Brexit ce pays de 1,3 millions d’habitants ne devait pas assumer ce rôle prévu pour le Royaume Uni. Ajoutons enfin que Président français Emmanuel Macron a accordé le 22 Juin à huit journaux européens un grand entretien dans lequel il y dévoile sa vision pour l’Europe («L’Europe est un destin commun») et y expose ses grands principes de politique étrangère. Lundi 3 Juillet le Président devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles a révélé ses principales orientations politiques, le Premier Ministre faisant le lendemain le point sur les mesures.

LE RENOUVEAU EN BOURSE

La volatilité est faible, l’optimisme et la confiance paraissent de retour, alors même que les opérations de fusions et acquisitions se sont multipliées.

Ainsi dans le monde, au premier semestre, le nombre d’entrées en Bourse a dépassé 770, nouveau record en dix ans, avec 83 milliards $ levés. Tous les secteurs sont concernés. Il y a eu 44 opérations correspondant à 19 milliards $ au New York Stock Exchange, mais c’est la Bourse de Shenzhen (en Chine) qui a attiré le plus grand nombre d’entreprises, ayant levé 7 milliards $. A Paris 7 introductions…

Pour l’année entière les chiffres de l’an dernier devraient donc bien être souvent dépassés, autant sur le nombre d’IPO (Initial Public Offerings) que sur les montants globaux levés.

> Le graphique : évolution de l’Indice boursier régional depuis 1999

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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