L’Indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin en hausse de 15% en 2016


Faisons un retour succinct sur 2016, année boursière déroutante, qui avait bien mal commencé, mais qui finit en hausse de 9,5%, grâce à un remarquable mois de décembre (+6,73%)….  2017 apparaît bien différente, et en dépit de diverses corrections baissières durant les séances récentes, l’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin affiche en janvier une légère progression de 0,56% (alors qu’un an plus tôt, la chute en janvier, atteignait 4,09% !). Dans le même temps le CAC 40 recule de 2,33% et le CAC Mid&Small perd 0,48%. Le mois de février commence sur une positivité retrouvée.

En Europe on enregistre une majorité de baisses en janvier, mais le Dax Performance allemand est en hausse de 0,47%, le SMI suisse de 0,87%, et le Warschau Wig 20 de 5,6%. Rappelons que le Dow Jones américain a franchi il y a quelques jours (le 25 janvier) la barre symbolique des 20.000 points : c’est le plus vieil indice boursier du monde, créé par Charles Dow en 1884, et publié il y a 120 ans avec 12 sociétés, dont General Electric la seule subsistant de la liste d’origine. Aujourd’hui le Dow Jones regroupe trente valeurs, qui ont progressé en 2016 de 25%, grâce à l’ « exubérance irrationnelle » selon l’expression même d’Alan Greenspan. L’indice financier européen IFE 15 a également connu un début d’année assez calme, en repli de 0,95%.

UNE REALITE QUI S’AMELIORE

Le PIB de la France a augmenté selon l’Insee  de 1,1% en 2016 : ce chiffre est très en-dessous des prévisions du gouvernement (1,4%), et un peu moins élevé qu’en 2015 (1,2%). Cependant au quatrième trimestre l’activité s’est accélérée de 0,4%, après un +0,2% au troisième trimestre. L’activité économique est davantage dynamique, ce qui a permis un recul du chômage qui a enregistré sa première baisse annuelle depuis 2007 ! Le chômage reste malgré tout trop important, avec 3,47 millions de personnes sans activité (catégorie A) en métropole, et 3,73 millions pour toute la France.

L’investissement des entreprises, moteur indispensable à une reprise, a augmenté de 4,3%, contre 2% l’année précédente. Egalement les dépenses de consommation des ménages ont progressé en un an de 1,8% en 2016 (mais de 0,6% durant le dernier trimestre), faisant suite aux +1,5% de 2015. Notre retard de compétitivité devra être comblé. D’ailleurs pour la première fois depuis 2008, le nombre de défaillances d’entreprises en France fut en-dessous des 60.000 durant l’année 2016. L’amélioration concerne tous les secteurs, exception faite de l’agriculture. Les PME sont concernées d’une manière assez semblable aux plus grandes entreprises. L’amélioration observée devrait se confirmer en 2017…

L’an dernier la croissance a gagné 1,7% en moyenne dans la zone euro, avec +3,2% en Espagne et +1,9% en Allemagne. La nouveauté c’est que la croissance y est plus forte qu’aux Etats-Unis. Le chômage parallèlement en un an a reculé d’un point dans la zone euro. Les questions sont nombreuses. Les risques politiques sont accentués avec les échéances électorales, comme l’élection présidentielle dans le cas français. Il faut aussi compter sur la guerre commerciale lancée par le nouveau Président américain Donald Trump, investi le 20 janvier.

La prochaine réalité des taux d’intérêt pose des questions sans réponses sûres. Mais les taux souverains à dix ans ont évolué ces derniers temps : en Allemagne 0,37%, en France 1,03%, en Espagne 1,61%. Depuis la victoire de Donald Trump les écarts de taux entre la France et l’Allemagne se sont creusés, ce qui reflète le niveau de confiance envers la signature de l’Etat français – mais en l’espèce, soyons clair, une certaine défiance compte tenu de l’augmentation de cette prime de risque -. Par ailleurs si l’inflation n’est pas un danger actuel, elle pourrait en devenir un…

Janvier est aussi traditionnellement le mois du Forum Economique mondial de Davos (le 47ème en 2017). Les patrons ont traduit une confiance accrue pour augmenter cette année leurs chiffres d’affaires, leurs revenus et leurs effectifs, mais ils se montrent néanmoins plus préoccupés par les risques politiques, illustrés entre autres par le Brexit, les résultats de l’élection présidentielle américaine….

DE NOUVELLES PISTES POUR UNE BOURSE PLUS ATTIRANTE

Euronext entend s’intéresser aux entreprises familiales. D’après la Commission Européenne, 14 millions d’entreprises familiales sont en plein centre de l’économie de la zone euro, et un certain nombre sont déjà cotées en Bourse (201). Un indice boursier approprié, l’Euronext Family Business, sera lancée le 21 février avec 90 entreprises.

Un programme pédagogique adapté et surtout personnalisé (FamilyShare) sera spécialement mis en place pour les candidats à la cotation, avec les solutions proposées et les obstacles à résoudre (coûts, contraintes réglementaires, ouverture du capital…). Une première promotion de dix entreprises est prévue pour mai. Ces entreprises familiales recherchent davantage la performance sur le long terme, et rapporteraient plus. Elles traduiraient ainsi le « bonheur dans la famille », s’appuyant sur des valeurs sûres, qu’on jugera dans la continuité. Pour une région comme la nôtre, Auvergne-Rhône-Alpes, l’expérience paraît prometteuse dans la durée.

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