L’indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin en baisse de 1,96% au cours du premier trimestre


L’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin avait connu un excellent mois de janvier 2018, en progressant de 5,27%. Les deux mois suivants furent plus agités, pour ne pas dire chaotiques : -3,21% en février, et -3,78% en mars. En mars 70% des 80 sociétés entrant dans la composition de l’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 furent baissières !

Si le Cac 40 avait gagné 3,2% en janvier, il termine le premier trimestre en repli de 2,73%. L’indice des valeurs moyennes et petites, le Cac Mid & Small, en trois mois recule de son côté de 3,22%…

La fragilité sur les marchés financiers persiste…

Les marchés financiers mondiaux sont entrés dans une zone de turbulences pour la troisième fois depuis le début de l’année, faisant du premier trimestre le pire en deux ans. Les raisons en sont di-verses, ce qui les rend plus difficiles à expliquer et à hiérarchiser. En fait l’inquiétude inflationniste et les peurs de la survenance d’une guerre commerciale ont joué un rôle de catalyseur, alors même que des tensions géopolitiques semblaient ressurgir davantage.

L’Irish Stock Exchange a rejoint Euronext le mardi 27 mars, à peine quatre mois après l’annonce de l’accord d’achat : l’intégration comptable à Euronext interviendra le 1er avril. Il s’agit de la première fusion boursière d’envergure en Europe depuis le rachat de la Bourse de Milan par le London Stock Exchange Group en 2007. Notons aussi le très récent classement GFCI 23 des centres financiers majeurs globaux par le ca-binet de consultants londonien Z/Yen Partners et le China Development Institute (Shenzhen) : en dépit du Brexit, Londres conserve la place préférée des financiers, devançant New York et Hong Kong.

Enfin voici quatre mois nous évoquions les cryptomonnaies, qui depuis ont fait l’objet d’articles et publications fort nombreux. Le bitcoin, principale cryptomonnaie mondiale, a perdu la moitié de sa valeur, selon les données collectées par Bloomberg sur les principales plates-formes de cotation : il y a un an le bitcoin valait 1.035$, avant d’atteindre plus de 18.000$, puis de descendre à 7.000$ le week-end dernier. Les mises en garde de régulation, les risques de perte importantes eu égard à leur volatilité expliqueraient les évolutions vécues.

La conjoncture économique est favorable

L’économie mondiale se porte bien comme le réajustement récent à la hausse des perspectives économiques de l’OCDE vient nous le rappeler : l’expansion mondiale en 2018 et 2019 frôlerait les 4%, excellent chiffre. Son chef économiste Alvaro Pereira estime que l’économie mondiale sort enfin de la crise financière, dix ans après qu’elle ait débuté.

L’économie française bénéficiera d’un gain de croissance de 0,4% grâce aux réformes soutenues par le Président Macron : +2,2% en 2018 et +1,9% en 2019, proche ainsi des chiffres que la zone euro devrait atteindre. Les Etats-Unis grâce aux mesures fiscales gagneraient entre 0,5 et 0,75 point de pourcentage de croissance, et atteindraient selon toutes vraisemblances près de 3% de croissance annuelle. Enfin la Chine aurait une croissance autour de 6,% de son PIB, et l’Inde de 7,5%. Parallèlement la France connaîtra une amélioration de ses recettes sociales et fiscales. C’est la première fois depuis 2007 que le déficit de la France est redescendu sous la barre des 3%, établi à 2,6% du PIB plus précisément en 2017, très en dessous de l’objectif du gouvernement de 2,9% : la Commission européenne, de la sorte, pourrait bien mettre un terme le 23 mai prochain à la procé-dure de déficit excessif lancée contre notre pays en 2009 ! Pour 2018 l’objectif devrait être révisé d’ici peu, d’autant que la croissance de la France est meilleure.

Cette tendance n’est pas isolée comme les calculs de la Commission Européenne viennent le rap-peler : le déficit public de la zone euro est actuellement un peu inférieur à 1%. L’Espagne aussi pour-rait d’ailleurs sortir en 2018 de la procédure pour déficit excessif.

Persistance pourtant de sujets de préoccupations :

  • Les prélèvements obligatoires sont en hausse, étant passés de 44,6% voici un an à 45,4% du PIB désormais (pour rappel ils atteignaient 41% en 2009). La barre symbolique des 45% vient d’être franchie : l’année dernière au classement établi par l’OCDE, la France figurait au deuxième rang, après le Danemark. Cette trop forte pression fiscale devrait rendre plus difficile la tâche des Pou-voirs Publics sur la fiscalité locale.
  • La dette publique est en plus en progression, atteignant 97% après les 96,6% de l’an dernier, mais davantage encore, aucune baisse n’est envisagée ici avant 2020… A titre de comparaison la dette allemande dans un temps comparable a été ramenée à 64,1% du PIB, en repli de 4% du PIB. La dette privée, entreprises et ménages, s’envole, la France voyant son endettement privé devenir le plus élevé d’Europe, dépassant l’Espagne !

Ainsi la dette apparait comme l’une des sources essentielles de fragilité de l’économie française.

 

> Le graphique : évolution depuis septembre 1986 (origine)

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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