L’indice Boursier Régional iaelyon – Université Jean Moulin a reculé ainsi de 1,9 % cet été


L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Université Jean Moulin affiche une hausse de 0,63% en juillet, mais perd 2,53% en août. Sur les deux mois d’été l’indice a reculé ainsi de 1,9 %. Sur deux années sa progression approche 20%.

Le Cac 40 avait terminé le premier semestre 2018 en hausse de 0,21% par rapport à fin décembre 2017. Juillet et août ont été mieux orientés, d’où à fin août un gain de 1,77% sur huit mois. Mais la Bourse de Paris revient dans le rouge le mercredi 5 septembre…

L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 pour sa part a reculé de 6,43% en huit mois, imputable principalement au repli de 4,19% en juin ! Rappelons que les huit premiers mois 2018 ont connu trois mois de hausse (dont + 5,27% en janvier, puis avril et juillet), mais aussi cinq mois de baisse (en février, mars, mai, juin et août). L’indice des valeurs petites, le Cac Small 90 se retrouve dans le même temps, avec une performance négative, reculant de 3,72%….

Sur les sept dernières années qui apparaissent sur le graphique pour l’indice régional, la progression moyenne annuelle ressort à 11,90%, hors dividendes. En Europe, les performances boursières depuis le début de l’année sont variables bien sûr. En Grèce l’Athex Composite recule de 9,21%, alors que le FTSE MIB Index (italien) baisse de 7,4%, l’Ibex 35 espagnol perd 6,4%, le Bel 20 belge 6,31% ou le Dax allemand 4,67%… Pour des pays hors zone euro, on citera en Norvège l’OBX index en progression de 12,45%, le SMI suisse qui perd 4,35%, ou le FTSE 100 : 2,88%. A New York le Dow Jones industriel gagne 5,04%. Wall Street a même enregistré le plus long « bull market » de son histoire le 22 août dernier, soit 3453 jours de hausse, sans subir de krach majeur : 322% de gain fulgurant du S&P 500 depuis son point bas de 2009, sans baisse excédant 20% !

Une rentrée difficile ?

Nous sommes entrés dans une période qui risque d’être plus difficile à bien des égards : selon Jean Claude Trichet, précédent Président de la BCE, la situation financière actuelle serait aussi dange-reuse qu’en 2008. En cette rentrée beaucoup d’événements, nationaux voire internationaux, sont plus ou moins attendus, voire redoutés. Rappelons que cet été 50 milliards d’articles chinois ont déjà été surtaxés, alors que mi-août près de 400 entreprises américaines ont été auditionnées par des représentants du Commerce des Etats-Unis sur l’opportunité de taxer à nouveau à 25% 200 mil-liards de dollars de produits importés de Chine…

En France, à propos du budget 2019, la croissance moins forte qu’attendue limite de facto les marges de manœuvre du gouvernement. Les économistes ont été conduits à abaisser les prévisions pour 2018 et 2019 : le Consensus des Economistes table ainsi sur une croissance de 1,7% pour 2018 et 2019, soit -0,2 point de PIB en 2018 et -0,1% pour 2019. Bercy affiche globalement un optimisme de 0,2% meilleur, soit 1,9% par an. Sachons que la confiance risque de rester modérée. Le déficit budgétaire devrait donc augmenter, atteignant 2,6% du PIB en 2018, soit 0,3% de plus qu’estimé deux mois plus tôt. Pour 2019, le déficit progresserait quelque peu encore en recourant malgré tout à des « réformes paramétriques », élégante expression de réduction de certaines prestations sociales déconnectées d’une montée de l’inflation aux alentours de 2% par an.

Et puis il y a la question du prélèvement à la source, prudemment abordée en fin de mois d’août, puis début septembre. L’entrée en vigueur de la réforme au 1er janvier 2019 a été confirmée par le Premier Ministre le 4 septembre.

Au 2ème trimestre les entreprises ont versé 497,4 milliards de dollars de dividendes, soit 12,9% de plus selon le Cabinet Janus Henderson. Douze pays ont enregistré un montant record en versement de dividendes, comme par exemple les Etats-Unis, le Japon, et en Europe la France, l’Allemagne, la Suisse ou encore les Pays-Bas et la Belgique. L’économie mondiale se porte donc bien : notons qu’en Europe les deux-tiers des dividendes sont payés au deuxième trimestre, alors qu’aux USA ou au Royaume-Uni les distributions sont réparties sur chaque trimestre. Précisons enfin qu’en France ce sont 50,9 milliards de dollars qui ont été distribués au 2ème trimestre, soit 23% de plus que l’année dernière.

La « place » de la Bourse en France

Nous l’avons écrit dans l’introduction, mais y avez-vous prêté attention ? Peut-être, mais la Bourse de Paris a vécu un été meilleur que les autres grands marchés européens. Nos fleurons surperforment sur un an les actions européennes. Nous avons été champions du monde de football en juillet dernier, et la fréquentation accrue de visiteurs en France face à des secteurs comme le luxe, ou l’aéronautique-défense « tire » notre économie et augmente notre renom, en disposant pour ces secteurs sui generis d’un poids sans équivalent dans n’importe autre indice européen : disons-le nos KOHL (par ordre alphabétique : Hermes, Kering, L’Oréal et LVMH) pèsent une part accrue du CAC 40, avec une croissance et des bénéfices significatifs.

Soyons en fiers à bien des égards, et comprenons que l’indice boursier régional iaelyon – Université Jean-Moulin à l’heure actuelle préserve ses atouts, mais vit une période de transformations, dont il devrait sortir renforcé. Ajoutons que les entreprises citées jouent aussi un rôle actif dans notre région Auvergne-Rhône-Alpes. De plus l’Europe évolue, et la France malgré les difficultés qu’elle rencontre se repositionne par rapport à cette séparation nord / sud en redéfinition, et la mondialisation en marche.

La prudence reste de mise.

> Le graphique : évolution depuis 7 ans

* En septembre 1986 fut créé l’indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon – Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l’activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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