L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Université Jean Moulin 19,14% de hausse au premier quadrimestre, grâce aussi à un très bon mois d’avril (+5,6%)…


L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin a connu une formidable reprise dès le mois de janvier (+10,66%), avant de ralentir en février (3%), puis de reculer de 1% sur l’ensemble du mois de mars. Avril traduit un nouveau souffle de reprise (+5,61%), avec toutefois 27 actions en baisse. Ainsi l’indice régional rejoint les niveaux atteints en septembre 2018, ou encore en mars 2017. Bien sût l’effondrement de 2018 laisse encore ses traces, certes bien atténuées.

Pour sa part, en quatre mois, le CAC 40 gagne 18,09%, tandis que le CAC Mid&Small progresse de 17,09%, et le CAC Small (petites capitalisations) de 15,93% ! Le CAC 40 a connu sa troisième performance sur le début de l’année depuis sa création en 1987, grâce à des publications trimestrielles rassurantes. Avril est traditionnellement bon certes, mais l’histoire nous a appris que le mois de mai est statistiquement médiocre selon le dicton boursier qui serait vérifié dans deux cas sur trois, peut-être :« Sell in may and go away », et juin moins porteur, avec la distribution des dividendes. Tout cela signifierait qu’il ne serait pas étonnant de vivre une période davantage irrégulière, et donc il faudra être plus attentif et davantage sélectif…Les tendances observées sur du long terme, montreraient qu’habituellement les mois boursiers les meilleurs se déroulent entre octobre et avril. Le passé ne se reproduit pas forcément, et pas à l’identique, essentiellement avec les périodes de crise…

L’Indice Financier Européen IFE 15 est en hausse de 4,15% en avril, ce qui lui permet d’afficher un mieux de 16,42% en quatre mois. Profitons-en pour rappeler que l’euro a vingt ans, et il faut se féliciter de son réel succès, ayant entre autres permis des coûts de financement plus réduits pour les Européens et les Français, même si on feint de l’avoir oublié, ou mal intégré…

La croissance française a augmenté de 0,3% au premier trimestre 2019 grâce à la consommation des ménages : les gains du pouvoir d’achat semblent comme ces mois derniers, avoir gonflé les bas de laine, une épargne de précaution s’étant trouvée favorisée. Selon la Banque de France le PIB  français croîtrait de 1,4% en 2019, soit trois fois les 0,5% prévus Outre Rhin.

Une croissance américaine vigoureuse

Aux Etats-Unis les créations d’emplois en avril ont été bien supérieures aux attentes. Le résultat est la baisse du chômage à 3,6%, soit 5,8 millions de personnes (avec -387.000 par rapport à mars) ; du jamais vu depuis 1969. De nombreux secteurs ont été dynamiques.

L’économie américaine déjoue les mauvais pronostics, mieux même car elle multiplie les bons signaux. Cependant le nombre de travailleurs à temps partiel demeure élevé (4,7 millions de personnes) et le taux de participation au marché du travail recule pour le deuxième mois consécutif à 62,8% en avril. On craignait une récession brutale aux Etats-Unis depuis plusieurs mois, mais il faut bien reconnaître les performances excellentes de l’économie : jugeons-en avec la croissance en augmentation de 3,2% en rythme annuel au premier trimestre – soit un point de plus qu’au trimestre précédent (+2,2%) -, très au-dessus des prévisions des analystes. De plus l’inflation est basse. Le Président Trump a une stratégie agressive, qui réussit. Les exportations ont progressé de 3,7%, alors que les importations reculaient d’autant au cours du premier trimestre ! De plus la Bourse a bien performé depuis le début 2019.

Les banques centrales implicitement se sont engagées à soutenir le prix des actifs financiers. La Fed a évolué, au point qu’à ce jour on n’anticipe plus de relèvement des taux directeurs américains avant fin 2020. La Fed tente de résister à Trump. La première Banque Centrale du monde est prête pour prendre totalement son indépendance sous la pression du Président des Etats-Unis : bonne nouvelle à court terme, mais beaucoup moins à moyen terme. La Réserve Fédérale estime approprié le niveau actuel des taux d’intérêt.

Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes

Les élections européennes se rapprochent : en France 33 listes – un record – ont été déposées pour les élections du 26 mai, soit 2607 candidats selon un arrêté publié dans le Journal Officiel de samedi dernier. Là aussi les marchés pourraient être agités, surtout si le populisme montait.

Des tensions géopolitiques ne sauraient être écartées. Fin avril une note de conjoncture d’Edmond de Rothschild AM souligne les risques d’un accord a minima entre la Chine et les Etats-Unis. Egalement le recul d’échéance d’un semestre pour le Brexit n’est pas précisément plus rassurant.

Rappelons-nous l’année boursière de l’an dernier, plus ou moins agitée. Le climat économique mondial ne semble pas forcément aussi rassurant qu’on pourrait le souhaiter. De plus la Fed et la BCE ont récemment assoupli leur politique monétaire, mais les fondements profonds du contexte général restent les mêmes.

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