L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – En hausse de 14,5% depuis fin 2018, après son recul de 1,06% en octobre.


L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin vient d’entrer dans sa 34ème année

Après un début d’année excellent, l’indice affichait (déjà) une hausse de 19,1% à fin avril. En mai la correction est sévère, ramenant sa performance sur cinq mois à quasiment 10%, mais finalement le premier semestre se termine avec un gain de 16,7%. Depuis il demeure à des niveaux voisins.

La courbe des évolutions présentées concerne cette fois-ci les dernières onze d’années – soit le tiers de l’existence de l’indice régional – ce qui correspond à une période favorable, excepté en 2018 (où sa chute annuelle atteint 24,5%).

Les bourses européennes ont terminé en hausse le 1er novembre, grâce aux statistiques de l’emploi américain meilleures qu’on l’espérait, combiné à un rebond inattendu de l’activité manufacturière en Chine. L’indice Financier Européen IFE 15 est en progression depuis le début d’année de 18,2%. Notons que la meilleure performance des grands indices mondiaux revient à l’indice CSI 300 qui est en hausse de 31,3%.

Aux États-Unis aussi les hausses boursières se succèdent, mais en même temps les signes de faiblesse se multiplient, ce qui rend les opérateurs boursiers davantage perplexes. Ce n’est pas vraiment l’euphorie, d’autant que la croissance mondiale ralentit, et que les bénéfices des entreprises font de même : bref on ressent une certaine fragilité, même si la hausse repose sur quelques entreprises géantes qui en raison même de leurs fortes capitalisations boostent les envolées relatives d’indices vedettes (comme le Standard & Poor’s 500, avec +22%).

Revenons sur le CAC 40 qui en dix mois a finalement gagné 21,12%, faisant mieux que le Cac Mid & Small (moyennes et petites capitalisations, avec +13,61%), nettement mieux surtout que le Cac Small (petites capitalisations : +7,34%), ce qui illustre le fait que le CAC 40 ne saurait être le reflet global de l’ensemble de la Bourse, ce qui n’est pas surprenant… La Bourse de Paris a enchaîné les plus hauts records annuels ces derniers temps. On retrouve en début de séance du lundi 4 novembre, le CAC 40 dépassant largement 5.800 points, ce qui correspond concrètement en clôture à un gain de 23,12%, ou encore de 26,89% dividendes réinvestis… C’est davantage même que le Dow Jones qui depuis le début de l’année a grimpé de 17,23%, à ses sommets de juillet.

Le Conseil Européen a formellement décidé le 29 octobre de proroger au titre de l’article 50, paragraphe 3, la date du retrait du Royaume Uni de l’Union Européenne jusqu’au 31 janvier 2020. Il est précisé que si le Parlement britannique ratifie l’accord de retrait avant cette date le retrait peut intervenir plus tôt, le 1er décembre 2019 ou le 1er janvier 2020. Pendant la durée de la prorogation le Royaume Uni reste un état membre avec tous les droits et obligations prévues par les traités et le droit de l’Union Européenne. Des élections sont convoquées le 12 décembre prochain.

Parallèlement on observe une détente sur le front commercial, avec la ratification de la première phase de l’accord commercial entre Pékin et Washington, correspondant à 60% à peu près de l’accord total. L’avenir semble plus rassurant par certains aspects, mais les contrastes sont sensibles et évolutifs. Soyons le plus clair et objectif possible : tout va correctement. Cependant, si voici six mois le marché anticipait une progression des bénéfices proche de 7%, on doit se rendre à l’évidence : une augmentation de 1% par rapport à 2018 semble aujourd’hui réaliste.

L’euro a poursuivi son rebond, progressant à 1,166$. Le dollar semble profiter de la nouvelle baisse des taux directeurs de la Réserve Fédérale américaine de 25 points de base, mais une pause apparaît souhaitable, sauf si la conjoncture devait se dégrader.

Le monde évolue

Le 1er novembre Christine Lagarde a pris officiellement la présidence de la Banque Centrale Européenne, succédant à l’italien Mario Draghi. « Elle a été nommée par le Conseil européen du 18 octobre 2019 pour un mandat de huit ans ». Précédemment elle a dirigé le Fonds Monétaire International, de 2011 à 2019, mais elle n’est pas économiste et n’a gouverné aucune banque centrale. Toutefois l’ex-gouverneur de la banque centrale irlandaise (de 2015 à 2019), devenu économiste en chef de la BCE depuis quelques mois (en juin), Philip R.Lane, âgé de 50 ans, est prêt à jouer un rôle déterminant. Formé à Harvard, il est devenu un macro-économiste professionnel réputé, grâce aussi à sa carrière universitaire au Trinity College de Dublin. Il peut être qualifié de néo-keynésien, estimant que la politique monétaire doit exercer un rôle actif, et que les signaux à donner aux marchés sur la politique future sont des plus déterminants.

La BCE commence un nouveau programme controversé de rachats sur le marché, présenté le 12 septembre. On sait que l’économie mondiale laisse paraître des signes de faiblesse, plus ou moins visibles, d’autant que les taux d’intérêt négatifs ou les injections monétaires (Quantitative Easing) sont susceptibles de créer des bulles. Rappelons que le « QE » désigne un instrument particulier de politique monétaire dont les Banques Centrales disposent pour influencer le coût du crédit, et de la sorte pour agir sur l’inflation et la croissance.

La fin d’année promet d’être prometteuse à maints égards…

> Le graphique : évolutions indice régional iaelyon depuis octobre 2008