A la veille des fêtes de fin d’année, le Covid est toujours bien présent. Pourtant, depuis le 9 novembre les places financières mondiales, profitant du résultat aux élections américaines et de l’annonce de trois vaccins anti-Covid, ont remonté ! L’indice régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 progressait ainsi à fin novembre de 2,93% depuis janvier. Au 15 décembre une nouvelle hausse de 2,96% lui permettait d’atteindre +5,39% depuis le début de l’année.
L’indice CAC 40 à mi-décembre affichait presque encore un recul de 7% depuis le début de cette année, en dépit des remontadas notoires en novembre. Mais l’indice Cac Small gagnait dans le même temps 4%…
Rappelons que le Président Macron fit l’annonce d’un couvre-feu d’au moins quatre semaines dans huit métropoles (Lyon, Grenoble et Saint-Etienne pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes) et l’Ile de France.
Ensuite le vendredi précédant la Toussaint, un nouveau confinement général est mis en place dans toute la France, jusqu’au 15 décembre dernier : finalement il dut être renforcé, et prolongé par un couvre-feu chaque soir de 20 H à 6 h, sauf pour l’unique nuit de Noël…
Faisons le point en bref…
Fin juillet le plan colossal de 750 milliards d’euros décidé par les chefs d’Etat et de gouvernement pour relancer l’économie européenne touchée par le Covid-19, a pris quelques retards, compte tenu des visions fort différentes « opposant » les pays Européens.
Le bilan 2020 reste bien sombre, à de nombreux égards. Il existe quelques points à souligner :
1/ On a pu prendre connaissance par la Banque de France que des Français ont davantage épargné : par rapport à une année normale ils ont mis de côté 130 milliards d’euros en 2020, sans compter qu’ils devraient épargner également l’an prochain 70 milliards d’euros, par précaution, mais aussi comme la conséquence de restrictions. Bref cela devrait freiner le rebond de l’activité en 2021, et limiter les créations d’emplois. La croissance devrait plafonner ainsi à 5% l’an prochain.
2/ Le rebond d’activité attendu en France pour 2021 a dû être corrigé à la baisse, en réajustant la croissance à 6%, au lieu de 8%. De même le fonds de solidarité sera renforcé. La chute de l’activité économique en 2020 fut sans précédent, mais les défaillances d’entreprises ont reculé, et même de plus de 37% durant les trois derniers mois ! Le soutien public apporté aux entreprises ne pourra plus durer, ce qui signifiera qu’une vague de faillites devrait se produire dans les mois à venir, en raison du décalage temporel…
3/ Les négociations concernant l’accord commercial sur le Brexit, furent très laborieuses, et ont dû même être prolongées jusqu’à la fin de l’année, si nécessaire. La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait état hier mercredi des progrès dans les négociations avec Londres sur l’après Brexit, les jours qui viennent devant être cruciaux. Deux sujets restent en suspens : les règles de concurrence équitables, mais aussi la pêche. Londres est un peu moins optimiste que Bruxelles. L’Union Européenne, même si elle souhaite davantage qu’un accord soit conclu, est prête à toutes les éventualités. On rappellera que si officiellement la Grande Bretagne a quitté l’UE en janvier 2020, a été instaurée une période de transition avant sa sortie effective – actuellement en cours – jusqu’au 31 décembre.
4/ Le bitcoin, leader des cryptomonnaies, a bondi de plus de 207% depuis le début de l’année : dernièrement, au mois de novembre, une progression de 35% s’est produite dans le contexte d’euphorie des marchés financiers internationaux. Le seuil des 22.000 dollars vient même d’être dépassé.
L’avenir devrait s’éclaircir cependant, avec les vaccins qui arrivent en Europe, particulièrement, dans les derniers jours de cette année. Sachons raison garder, et profitons-en pour prendre du recul et apprécier les nouvelles positives qui émergeront.
Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin
