L’INDICE BOURSIER RÉGIONAL iaelyon – Un très bon début d’année 2021 sur les marchés boursiers


L’indice boursier régional iaelyon – Université Jean Moulin Lyon 3 avait progressé de 7,78% en 2020. Les quatre premiers mois de l’année 2021 avaient connu également sur l’ensemble de chaque mois des hausses, ayant atteint 11,70% ; en mai la tendance s’est inversée, en repli de 1,82%, ce qui ramène sur cinq mois le processus haussier à 9,67% !

La Bourse de Paris a gagné 2,83% en mai, et 16,14% depuis fin 2020. Elle a clôturé le mois de mai en recul de 0,57% dans des volumes bien réduits avec la fermeture des places américaines pour le Memorial Day, et de Londres pour Spring Bank Holiday. Le seuil des 6500 points a tenu, avec une hausse de 0,49% pendant la première semaine de juin

Le 1er juin avait vu ainsi le Cac 40 dépasser les 6.500 points, pour la première fois en plus de vingt ans – depuis septembre 2000 -, et la seconde fois de son histoire. La crise a pu être solutionnée grâce aux plans de relance massifs, au niveau européen aussi. Le secteur du luxe s’est très bien comporté : Hermès, LVMH, L’Oréal et Kering ont contribué pour plus de 500 points à la hausse du CAC 40. LVMH est la plus grosse société cotée en Europe avec une capitalisation boursière de 330 milliards d’euros (hausse de 27,5% depuis le début de l’année), étant repassée cette année au-dessus de son activité du premier trimestre 2019. L’Oréal depuis fin 2020 a gagné 21,1%, la capitalisation boursière ayant ainsi atteint 211 milliards d’euros.

Le Cac 40 avait atteint le 4 septembre 2000 les 6922 points, soit 6% de plus que son niveau actuel. Il lui sera difficile de faire mieux, d’autant que la montée de l’inflation depuis quelques semaines commence à inquiéter… Depuis quelques semaines on assisterait à une tentative de rééquilibrage des marchés, difficile. Les investisseurs redoutent une inflation mal contrôlée, ce qui amènerait la Réserve Fédérale à remonter plus rapidement les taux d’intérêt, et briderait la croissance. Pour l’heure les places financières mondiales restent fortes, et proches de leurs records historiques. Une pause serait souhaitable.

En un an-et-demi, les trois confinements vécus ont entraîné un surplus d’épargne de 142 milliards d’euros en France entre janvier 2020 et mars 2021, auquel serait venu s’ajouter un flux traditionnel de 87 milliards d’euros. Ainsi à fin avril les placements financiers des Français étaient de l’ordre de 6.000 milliards d’euros, ce qui correspond à deux fois la dette publique de notre pays, avec une garantie concrète de notre solvabilité.

Une partie de ces capitaux sont venus en Bourse : on rappellera l’engouement nouveau des Français pour le placement en actions, mais aussi l’introduction de la Française des Jeux qui a attiré presque cinq-cent-mille particuliers (depuis cette introduction en Bourse en novembre 2019 et aujourd’hui le gain observé dépasse 60% !).

Depuis fin 1987, date de la création du Cac 40, la Bourse de Paris a entraîné un gain moyen annuel de 5,7%, – et même de 9,1% si on intègre les dividendes perçus, ce qui éclaire davantage sur la performance réelle -… L’indice boursier régional iaelyon – Université Lyon créé en septembre 1986, jusqu’à début juin 2021 s’est traduit par un gain moyen annuel de 6,8%, hors inflation. 

Dans la zone euro la hausse des prix demeure sous contrôle : les prix ont monté de 1,6% sur un an, contre 1,3% en un an. L’effet de la hausse du pétrole est à son maximum. Les banquiers centraux européens précisent qu’en zone euro il n’y a « pas de risque d’un retour durable de l’inflation » a déclaré il y a quelques jours François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a réajusté fin mai ses prévisions de croissance mondiale pour 2021 à 5,8% – un record depuis 1973 -, et pour 2022 à 4,4%, en précisant qu’une rechute de l’économie restait cependant possible, en raison de « vents contraires persistants ». En zone euro la contraction avait atteint 6,7% en 2020, et la reprise est attendue à 4,3% en 2021 et à 4,4% pour 2022. Pour la France la contraction en 2020 fut de 8,2%, suivie d’une reprise de 5,8% attendue en 2021 et de 4% en 2022.

Des thèmes de réflexion en France et dans le monde

L’exécutif, depuis le tout début de la pandémie, avait employé très régulièrement l’expression du « quoi qu’il en coûte ». Cette année le déficit public prévu s’établirait à 9,4% du PIB, un peu plus que l’estimation d’avril de 9% : rappelons qu’en 2020 le déficit sans précédent était limité à 9,2% !

Le Président Emmanuel Macron a commencé son programme de déplacements en France. Ainsi il aborde la question sensible des retraites qui « ne pourra pas être reprise en l’état », mais pour laquelle il est difficile de ne rien faire.

Par ailleurs cette fin de semaine les ministres des Finances du G7 ont pu laisser l’usage des visioconférences, et les remplacer par des échanges directs redevenus inévitables ce qui est une bonne chose. Le thème porte sur la réforme de la fiscalité numérique, en cours de discussion au sein de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). La base de départ est la proposition américaine de taxation minimale d’imposition de 15% – voire davantage – d’une centaine des plus importantes et rentables multinationales (il s’agit d’un ordre de grandeur). Bruno Le Maire, ministre des Finances français, appuie depuis quelque temps ce type de mesures : ce fut le cas à la réunion du G7 de Londres, avant le G20 de Venise début juillet.

Dr Alain TESTON
Directeur Honoraire iaelyon – Université Jean Moulin


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